PARTIE I – ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE
Chapitre I – l’Entreprise et l’Entrepreneur
Section I – L’entreprise et sa mission :
I. Définition:
- Economique : C’est un agent économique dont la fonction d’investir, de produire et de vendre des biens et services.
- Juridique : C’est une institution et une personne morale ayant des droits et des obligations ; elle existe avec un nom et un domicile.
- Sociologique : C’est un groupement sociale, elle est dirigée par des personnes pour prendre les décisions convenable au moment précis.
II. Les missions de l’entreprise :
- Centre de production: c'est un lieu de la fonction principale : la production; en transformant les facteurs de production (main-d'oeuvre, capital, ...) en biens et services
- Centre de répartition de la richesse: C'est lieu de répartition de la richesse sous forme de rémunération du capital, travail, services, l'État.
- Organisation sociale: l'entreprise est un groupe au sens sociologique du terme. Les membres de ce groupe entretiennent des relations et des rapports organisés, par contrat, suivant une organisation hiérarchisée.
- Centre de décision : les entreprises prennent des décisions pour fonctionner normalement (investir, produire, vendre, ...). la décision consomme de l'information relative à l'entreprise (fournisseurs, marchés financiers, clients, etc.) pour produire des décisions exécutables.
Section II – Les formes de l’entreprise :
I. La classification économique :
A. La classification par l’Activité :
Formes de l’entreprise par Secteur :
Secteur primaire :
Toutes les activités liées directement à l’exploitation du milieu naturel et producteur de matières premières. (Exemple : agricole, sylvicole, pêche) ;
Secteur secondaire :
Regroupe les industries, bâtiments, travaux publics des activités extractives. (Exemple : énergie, textile) ;
Secteur tertiaire :
C’est une activité de services (Exemple : commerce, banque, transport, etc.) ;
La classification par secteur est détaillée par Branche :
- Agriculture, sylviculture, pêche ;
- Combustibles, minéraux solides et cokes ;
- Electricité, gaz, eau ;
- Constructions mécaniques ;
- Textiles, habillement
- Bois, meubles,
- Hôtels, cafés, restaurants.
B. La classification par l’Taille :
1- Effectifs (Nombre des employeurs)
- Les petites entreprises : moins des 50 salariés ;
- Les entreprises moyennes : entre 50 et 500 salariés ;
- Les grandes entreprises : entre 500 et 1000 salariés ;
- Les très grandes entreprises : plus de 1000 salariés.
Autre forme de classification selon l’effectif :
Pour les petites entreprises :
- La famille-entreprise : constituée par un noyau familial et aucun salarié.
- La micro-entreprise : moins de 5 salariés ou associés ;
- La mini-entreprise : entre 6 et 9 salariés ;
- La très petite entreprise : plus de 10 salariés, fonctionnant selon un mode artisanal ;
- La petite entreprise : plus de 20 salariés.
Pour les grandes entreprises, en peut distinguer entre:
- Les grandes entreprises : plus de 2000 salariés dans les activités sont limitées au territoire national ;
- Les firmes multinationales : sont des entreprises qui produisent dans plusieurs pays ;
- Les firmes globales ou mondiales : produisant et vendant
2- Chiffre d’affaire : La classification se fait par les ventes hors la TVA,
3- Valeur ajouté : Pour mesure les performances et la richesse créée par chaque entreprise.
4- Les dépenses de recherches et de développement : classification selon les entreprises qui dépensent beaucoup plus en recherches et le développement
II. La classification juridique :
Elle consiste de classer les entreprises selon la propriété du capital. Elle permet d'apprécier le degré d'indépendance de l'entreprise vis-à-vis de l'État et des autres entreprises. Il est distingué en 3 statuts juridiques:
a) Secteur privé :
Entreprises fondées par les particuliers qui leur fournissent la totalité des capitaux et contribuent à leur direction. Leur objectif est la réalisation du grand profit possible. En distingue entre:
Entreprise Individuelle : le capital et la direction sont fournis par une seule personne.
Entreprise Sociétaire : le capital fournis par au moins deux associés. On distingue trois groupes :
1- Les sociétés de personnes :
Chaque personne de la société est responsable vis-à-vis de la loi et des partenaires. Elles comprennent deux statuts :
- la Société En Nom Collectif (SENC);
- la Société En Commandité Simple (SECS).
2- Les sociétés de capitaux :
- L’apport en capital des associés qui prévaut,
- Les associés ne se connaissent pas (la personne de l’associé est indifférente et).
- Chaque associé est libre de préserver ou de céder ses parts d’actions.
- Les types des sociétés de capital sont :
Les Sociétés Anonymes (SA) :
- Elle comptant plusieurs associés ;
- Chaque associé/actionnaire participe aux délibérations de l'Assemblée Générale (AG) annuelle à proportion de son nombre d'action (une action vaut une voix).
- Le conseil d'administration élu par l'AG approuve ou disapprouve les grandes lignes de la stratégie proposée par le président de la Société.
- La plupart des sociétés cotées en bourse sont des SA.
Les Sociétés en Commandite par Action (SECA) :
- L'entrepreneur mettre une idée prometteuse
- Les associés sont commanditaires ;
- Ils apportent les capitaux nécessaires au projet de l'entrepreneur ;
- Ils peuvent partager les bénéfices si le projet réussit.
3- Les sociétés mixtes ou hybrides :
- Les caractéristiques des sociétés de personnes et des sociétés de capitaux.
- Il s'agit des Entreprises Unipersonnelles à Responsabilité Limités (EURL) ou Sociétés A Responsabilités Limitées (SARL).
- Le type de petites et moyennes entreprises.
- L'État leurs offrent plusieurs avantages fiscaux.
- Facilite les formalités administratives et juridiques.
- La responsabilité des associés est limitée au montant de leur participation au capital social.
b) Secteur public :
L'entreprise dont le capital et le pouvoir de décision sont entre les mains d’une collectivité publique.
Ces entreprises ne placent pas le profit au premier rang de leurs préoccupations. Elles cherchent à rendre des services à la communauté.
c) Secteur coopératif :
L’entreprise basée sur rapports sociaux et humains. Elle peut avoir plusieurs fonctions:
a- Production :
Chaque ouvrier apporte sa force de travail, son savoir-faire, son capital et sa capacité à diriger;
Chaque homme compte pour une voix.
Le dirigeant est élu par les ouvriers pour une période déterminée.
b- Consommations : il permet d'acheter les biens et services en commun à moindre coût (absence de frais de distribution et de profit, etc.)
c- Agricole : achats, vente et utilisation des matériels agricoles en ensemble.
d- Les mutuelles d’assurances et les banques coopératives.
Section III – L’entrepreneur :
L’entrepreneur est totalement le responsable de l’activité dans l’entreprise.
I. La création de l’entreprise :
A. Conditions objectives :
- Evolutions techniques (innovations)
- La famille (héritage, reprise de l’affaire familiale)
- Milieu de travail (Métier à longue période ==> Compétences)
- Tendance économique (Secteur porteur)
- Subventions et incitations fiscales : (pour promouvoir un secteur ou un territoire…)
B. Conditions subjectives : (motifs pour créer l’entreprise)
- Conditions personnelles : applications d’une formation et des compétences …)
- Personnalité : désir de pouvoir ;
- Désir d’autonomie : travaille indépendant ;
- Amour de l’aventure : exploré le nouveau et l’inconnu
L'entrepreneur doit :
- dispose d'un savoir et savoir-faire,
- bonne capacité à communiquer,
- Capable de motiver ses collaborateurs,
- Convaincre, déléguer et partager le pouvoir,
- Encaisse les échecs,
- Confronter les contraintes.
II. Contraintes :
A. Contraintes objectives :
- Secteur : Collaboration avec les partenaires.
- Marché : l’entreprise doit connaitre son marché.
B. Contraintes subjectives :
Choix de la forme juridique ;
- Démarrer en seul : entreprise individuelle ou entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée.
- Démarrer en équipe : société à responsabilité limitée, société anonyme, etc.
Choix de la source de financement:
Apport en capital propre en préservant son indépendance avec le risque de l'incapacité de remboursement et paiement dans l'avenir.
Le cas des grands projets, apport des capitaux étrangers, le financement auprès les organismes financiers et banquiers de crédit-bail et des emprunts ..., en perdant l'indépendance.
L'entrepreneur peut bénéficier des subventions de l'État, des organismes internationaux.
Chapitre II – Structure de l’entreprise et pratique de pouvoir
Section I – Structure et organisation de l’entreprise :
L’entreprise est un system complexe. Elle regroupe des personnes et des techniques d’une façon organisée et hiérarchisée. L’organisation des entreprises prend en considération plusieurs critères : la taille, le secteur d’activité, la culture de l’entreprise …
I. Les structures traditionnelles :
A. La structure fonctionnelle : la division de l’entreprise se fait par fonction principale et les activités indépendantes.
1- Les avantages :
Chaque chef fonctionnel est responsable de sa fonction ;
Manque de chevauchement des décisions.
2- Les inconvénients
Grand besoin en main d’oeuvre ;
Sa forme pyramidale freine la circulation de l’info entre les différents niveaux
B. La structure divisionnelle : La division se fait par les branches d’activité ou par régions géographiques.
1- Les avantages :
Absences de répétitions des taches ;
Qualité des services due à la variété des compétences ;
Motivations des individus à cause de la concurrence entre les personnels.
2- Les inconvénients :
Duplications des fonctions et des services qui consomment beaucoup de ressources humains, techniques et matériels,
Difficulté de gestion due aux interdépendances entre services.
C. La structure matricielle : La division se fait par synthèse des deux structures précédentes :
(Structure Fonctionnel + Structure Divisionnelle = Structure Matricielle)
Inconvénients :
Risque de chevauchement et de dualité de commandement entre les responsables de la branche ou de la fonction.
II. Les structures modernes :
Pour remédier aux inconvénients liés à la réalité pyramidale, et hiérarchique des structures traditionnelles, plusieurs structures nouvelles ou modernes, ont vu le jour.
La mondialisation actuelle exige que les entreprises soient flexibles pour pouvoir s’adapter à une conjoncture sans frontière, très changeante et très instable.
A. La pyramide inversée : L’autorité liée à la hiérarchie traditionnelle (direction/Staff/Line) est absentes.
B. La Structure Poly-cellulaire : (Cellules autonome, organisation horizontale) Elle vise à réduire les niveaux hiérarchiques rigides des structures traditionnelles, en optant pour une organisation horizontale, et non verticale, l’entreprise est organisée en cellules autonomes.
Section II – La décision et l’exercice du pouvoir :
La gestion de l’entreprise et son fonctionnement exigent la prise de plusieurs décisions d’importance variables et à des échelles de temps différents
I. La décision et sa typologie
A. La notion de décision :
Prendre une décision c’choisir des actions et utiliser des moyens pour atteindre des objectifs précis.
B. Les différents types de décision selon :
Degré de risque :
- Décisions certaines : On a connait les résultats, risque nul, décision répétitive.
- Décisions aléatoires ou probabilistes: Elles sont moins certaines que les 1er, mais réalisables.
- Décisions incertaines : Décisions d’une grande importance, ne sont ni maitrisables ni probabiliste.
Le niveau
- Décisions stratégiques : Elles sont plus importantes pour déterminer l’orientation et le développement.
- Décisions tactiques : Elles concernent l’organisation et la structure interne de l’entreprise.
- Décisions opérationnelles : Décisions répétitives relatives à l’exploitation et la gestion courante de l’entreprise.
II. La prise de décision dans l'entreprise (exercice du pouvoir)
La décision sont prises dans une entreprise pour réagir à un changement survénu dans son environnement pour répondre aux résultats d'une action d'organisation ou pour assurer son fonctionnement normal.
Pour prendre une décision, le directeur doit se fixer un but a atteindre, prendre en considération les moyens techniques, humaines et financières dont l'entreprise dispose et bien évaluer la contrainte extérieur (position concurrentielle de l'entreprise, règlement, groupe de pression, etc.).
A. Le pouvoir de décision dans l'entreprise :
1. La vision traditionnelle:
Les dirigeants de tous les niveaux prennent des décisions d'importance variable pour commander, coordonner et contrôler les hommes dans l'entreprise.
Le pouvoir est alors entre les mains de :
1- Dirigeants (gérants, directeurs généraux) qui prennent les décisions stratégiques.
2- Cadre supérieurs ou chefs fonctionnels qui prennent les décisions tactiques et opérationnelles.
3- Cadres moyens et agents de maîtrise qui prennent des décisions opérationnelles de bas niveaux.
2. La vision moderne :
La prise de décision est devenue plus participative et plus dynamique pour mieux répondre aux changements permanents liés à l'incertitude du marché.
La DPO (Direction Par Objectif) :
- Donner aux subordonnées des objectifs à atteindre et non des ordres à exécuter;
- Elle existe une large diffusion de l'information et une plus grande sensibilisation et responsabilisation de tout personnel de l'entreprise.
La DPPO (Direction Participative Par les Objectifs)
Le personnel est invité à prendre part à la prise de décision lors des réunions, des négociations, etc. pour une meilleure performance, une meilleure qualité, un meilleur climat social, etc.
Cogestion : c'est la contribution de personnel à la gestion mutuelle de l'entreprise par ses différentes institutions.
L'autogestion : C'est la contribution à la gestion de type coopératif de façon directe ou à travers des représentations.
B. La pratique de la décision :
1. Les étapes de la décision
- Il faut avoir une nécessité de prendre la décision, en rapport avec le fonctionnement interne de l'entreprise ou en rapport avec l'environnement.
- Il faut fixer des objectifs et mobiliser les moyens.
- Il faut procéder à des vérifications et des simulations pour tester les chances de réussite.
2. Les modèles de prise de décision :
Le modèle IMC (Intelligence-Modelisation-Choice) : Élaboré par Herbert Simon en 1945, il décrit trois étapes :
- L'intelligence : Perception du phénomène et recherche de décision.
- La modélisation : Analyse des solutions possibles en simulant plusieurs scénarios.
Le modèle CDR (Croyance, Désirs et Rationalité) :
Le désir du décideur provoque un « diagnostic de la nécessité de faire quelque chose ». Ensuite, ses croyances lui font évaluer les moyens dont il dispose face à la situation de l’environnement. Enfin sa rationalité lui permet de faire le bon choix, sorte d’arbitrage entre ses désirs et ses capacités.
Le modèle de Gabrage Can : (élaboré par Jaune March et Johan Olsen).
La décision dans ce modèle est considérée comme un processus politique de négociation résultant d’un jeu de rapport de force.
III. La délégation et la décentralisation du pouvoir :
Les chefs des entreprises ne peuvent pas prendre seuls toutes les décisions. Ils ont besoin de procéder à une délégation du pouvoir ou à une décentralisation des responsabilités.
A. La délégation :
Il s’agit des missions et des responsabilités d’un supérieur hiérarchique pour rendre des comptes à une période convenue.
1. Les types de Délégations :
Délégation temporaire : pendre des décisions prises par les subordonnés pour la gestion de l’entreprise en cas d’absence du responsable. Les subordonnés ne sont pas des responsables sur les conséquences.
Délégation permanente : accorder au subordonné le droit de décider, d’exécuter et contrôler les résultats dans certaines situations. Les subordonnés sont des responsables sur les conséquences.
2. Les avantages :
Un meilleur contrôle de la décision, lorsque le décideur sur le terrain ;
Une meilleure participation du personnel au processus de prise de décision ;
Réduction des délais d’exécutions de la décision.
3. Les inconvénients :
Risque de voir circuler des informations contradictoires (contraires et opposées) se qui devient une source d’inefficacité et d’anarchie.
Risque de désorganisation de la hiérarchie dans certains centres de décisions inférieures pas les supérieures.
B. La décentralisation :
C’est la répartition du pouvoir de décision entre plusieurs personnes. Les raisons de la décentralisation sont :
Mieux comprendre les problèmes : le déplacement du centre de décisions vers des personnes plus proches de la réalité contribue à mieux comprendre les problèmes et mieux les résoudre ;
Réactions rapide au changement de l’environnement : les modifications de l’environnement sont rapidement conçues et intégrées aux paramètres des choix de décisions.
Les conditions de la décentralisation sont :
Pour être efficace : il faut qu’elle structurée, organisée et contrôlée.
Pour être flexible : le centre de décision doit être placé tout près du domaine de son exécution.
Pour être un symbole de créativité : l’entreprise doit compter sur un personnel motivé compétent et responsable.
1. Les avantages :
Les décisions reflètent les compétences de décideur ;
La décision bénéficie d’une grande souplesse dans son élaboration et son exécution (liberté de décider).
La communication et la réaction sont plus rapides.
2. Les inconvénients :
L'augmentation des coûts de production, à cause de multiplication des postes de contrôle.
Risque de mauvaise coordination entre les niveaux hiérarchiques identiques.
Risque de circulation des mauvaises décisions en cas de manque de formation ou d'incompétence.
IV. Le rôle de l’information dans la prise de décision
L'information à un rôle de conditionner la gestion de l'entreprise et déterminer ses performances.
L'entreprise a besoin en permanence d'information diverses et variées concernant :
- Les consommateurs : taille, géographie, goût, revenus, etc.
- Les fournisseurs : Prix pratiqués, qualités disponibles, etc.
- Les marchés financiers : Taux d'intérêt, possibilité de crédit, etc.
- La législation en cours : Les lois, la fiscalité, la douane, etc.
A. La nature de l’information :
L'information est un ensemble des données qui permettent de prendre une décision dans l'entreprise.
1. La typologie d’information :
Économique : la conjoncture générale du pays ou la région comme la croissance, le chômage, le niveau de vie, etc.
Politique : Politique économique du pays (monétaire, budgétaire, etc.), les systèmes politiques (capitalisme, socialisme, communisme).
Sociale : les indices de développement sociale (analphabétisme, formation professionnelle, implantation syndicale, etc.).
Culturelles : Les effets de mode, les styles de vie, les croyances, les coutumes, les traditions.
Technologiques : transformation de la productique, l'innovation, la recherche & développement, etc.
2. Les sources d’information :
- Informations internes : Elles concernent les ventes, les factures, les fiches des clients, des tables comptables, des commandes, des bons de livraison, les rapports des vendeurs, état des stocks, etc.
- Informations externes gratuites : ce sont les différents organes publics ou privés comme les différentes administrations étatiques ou territoriales, les médias, les organismes internationaux.
- Informations externes payantes : Ce sont des informations spécifiques collectées par l'entreprise en mobilisant son personnel ou en engageant des agences spécialisées.
3. La qualité d’information :
La qualité de l'information doit être vérifiée, testée, fiable, disponible et pertinente pour la réussite de la décision.
B. Système d’information :
1. Définitions et caractéristiques :
C'est l'ensemble des éléments humains et matériels qui entrent en action par l'intermédiation de l'information pour assurer le fonctionnement de l'entreprise. Ce système fonctionne grâce à des circuits constitués de stations qui reçoivent ou émettent l'information à travers des canaux utilisant des moyens de communication ou des supports (oraux, visuels, écrites, informatiques, etc.). L'ensemble de ces circuits forment ce qu'on appelle le réseau d'information de l'entreprise.
2. Le fonctionnement :
Pour un bon fonctionnement d'un système d'information, il faut :
- La présence d’une base de données abondante, fiable et à jour.
- Récolter, classer, traiter et stocker les données pour être diffusées et utilisés ultérieurement selon le besoin.
V. Les outils de l’aide à la décision :
A. La prise de décision en univers certain :
Appliquer des modèles économiques et des règles de gestion connus et reconnus en la matière.
Si la décision certaine résulte des modèles économiques, il s'agit de décision qui intègre des variables parfaitement contrôlées et maîtrisées par l'entreprise.
Si la décision certaine résulte des règles de gestion, il s'agit de décision de routine telle que l'établissement d'un planning d'atelier, la mise en place d'une politique d'approvisionnement et de distribution, la mise à jour de fiches de stocks, etc.
Des outils d'aide sont :
- La programmation linéaire (équations et représentations graphiques)
- Réseau PERT (Program Evaluation Research Task).
B. La prise de décision en univers aléatoire :
L'incertitude dans ce cas est partielle car le décideur n'est pas en mesure de garantir totalement la réalisation du scénario espéré.
Les statistiques et les probabilités lui permettent d'apprécier les chances dont dispose un projet pour se réaliser.
C. La prise de décision en univers d'incertitude totale : Théorie du jeu :
Le décideur ne dispose pas suffisamment des informations pour lancer un nouveau produit sur le marché.
Dans ce cas le décideur utilise la théorie des jeux pour analyser les différentes stratégies adoptées et les événements possibles.
D. Les systèmes informatiques d'aide à la décision (SIAD) :
Ce sont des outils informatiques à la disposition des entreprises pour les aides à prendre des décisions. Ils se composent de logiciels et de programmes informatiques qui intègrent différentes variables pour faire des modèles adaptés aux différents domaines de l'entreprise tel que :
- La stratégie : système d'information stratégique
- La finance : système de modélisation financier
- Le management : Management Information System
Chapitre III – L’intégration de l’entreprise dans son environnement
L’entreprise est un système qui entretient des relations et rapports avec son environnement. Ces rapports influent directement et indirectement l’activité de l’entreprise.
Section I – Le microenvironnement :
Le microenvironnement de l’entreprise distingue entre :
A. L’environnement interne : il concerne :
- Les personnels : leur rôle principale de produire les biens ou services en contrepartie de rémunération d’un salaire ;
- Les fournisseurs : ils fournissent à l’entreprise des biens nécessaires à la production (matière première, énergie, etc.)
- Les clients : ce sont les consommateurs des biens et services offerts par l’entreprise en contrepartie le prix de la valeur et la quantité des biens ou services consommés.
B. L’environnement externe : il concerne :
1. Les bailleurs de fonds (les créanciers):
- Sont des personnes (actionnaires) ou des institutions financières et banques.
- Ils fournissent à l'entreprise des moyens financiers.
2. L'État et les collectivités locales :
- Elles collectent les différents impôts.
- Elles présentent des services en matière d'aménagement, les équipements d'infrastructure, la sécurité, transparence concernant les marchés.
3. Les institutions :
- Divers et hétérogène,
- Sont les syndicats, les associations et les clubs d'intérêt, les parties politiques, la presse, etc.
- Elles attendent de l'entreprise des soutiens financiers.
- L'entreprise attende d'elle des collaborations, une publicité, un renforcement de sa notoriété, etc.
C. L'insertion de l'entreprise dans la tissue production :
L'entreprise entretien des relations particulières avec ses semblables qui prennent des formes de concurrence ou d'alliances :
Les relations de concurrence :
Le marché est lieu de concurrence entre les entreprises qui offrent les mêmes biens ou services similaires ou proches des siennes. Cette concurrence prend plusieurs formes :
- Directe : les entreprises proposent des biens ou services similaires ;
- Indirectes : les entreprises proposent des biens ou services substituables ;
- Vive : guerre de prix ;
- Faible : Cas d’oligopole.
Les relations de liaison entre firmes :
a) Relations de filière :
Filière : c'est l'ensemble des partenaires d’une entreprise qui vont intervenir dans les différentes phases du cycle de vie d’un produit pour la transformation et la distribution.
b) Relations de complémentarité :
Des entreprises juridiquement indépendantes choisirent de s'associer pour effectuer des actions en commun. Cette association est règlementée par plusieurs formes de contrats sont les suivants :
b1 – Sous-traitance : Elle consiste pour une entreprise (donneur d'ordre) à confier à une autre entreprise (sous-traitante) une partie de sa production. Ce dernier est indépendant et responsable de sa production
b2 – Cotraitance : Elle consiste de donneur d'ordre de donner le savoir-faire à sous-traitant.
b3 – Concession : Elle consiste d'autoriser l'exploitation d'un produit ou un secteur, par une entreprise (concédant) à une autre entreprise (concessionnaire) en respectant les politiques du concédant en contrepartie d'une partie de chiffre d'affaire.
b4 – Franchise : Elle consiste d'autoriser l'exploitation d'une image de marque ou le nom commercial par le franchiseur a une entreprise franchisé en contrepartie d’une redevance de chiffre d'affaire.
b5 – Cession de licence d’exploitation : Elle consiste pour l'entreprise (cédante) de céder le droit d'utiliser un brevet d'invention a une autre entreprise en contrepartie d'une redevance.
c) Les relations de dépendance et de contrôle entre entreprises :
L'opération de contrôler une entreprise par autre permet d'intervenir dans l'orientation stratégique et la gestion de l'entreprise subordonnée pour résister mieux à la concurrence, améliorer la rentabilité du capital, réaliser l'économie d'échelle. Les formes de ces relations sont :
Participation : Le capital détenu par l'entreprise dominante est inférieur à 50%,
Filiale : Le capital détenu par l'entreprise dominante est dépassé 50%.
Holding : La société mère à un pouvoir de prise de décisions stratégiques financière sur les entreprises subordonnées.
Section II – Le Macro-environnement de l’entreprise :
Les entreprises travaillent dans un macro-environnement constituent d’un cadre géographique, économique, technologique, sociale, culturel, etc…
1- L’environnement géographique et écologique :
Les entreprises sont localisées dans un espace géographique déterminé. Elles sont influencées par ses caractéristiques comme le relief, le climat, les ressources naturelles…
2- L’environnement économique :
L’entreprise qui bénéficie d’un contexte économique stable, réalise croissance importante de la richesse économique.
3- L’environnement technique :
L’évolution du progrès technique participe à d’améliorer les méthodes et les moyens de productions.
4- L’environnement social et culturel :
L’entreprise doit tenir compte des changements au niveau du comportement sociaux, culturels et religieux pour être mieux acceptées au sein de la société.
Section III - La stratégie de l'entreprise :
La stratégie de l'entreprise consiste à positionner et à trouver les possibilités de développement de l'entreprise dans son environnement pour s'adapter en permanence aux différents éléments constitutifs de l'environnement macro et micro.
L'analyse systématique de l'environnement économique, politique, sociale, technique, etc. qui permet au manager d'adopter la position efficace pour son entreprise compte tenu des données de l'environnement.
L'entreprise doit avoir une stratégie de base qui lui représente une ligne de conduite pour les cinq ou dix années à venir.
Les concepts de la stratégie sont :
Concept des prestations : c'est le tableau de bord des objectifs à atteindre en matière de production des biens services. Pour définir les moyens d'exploitation nécessaires à la production et les procédés d'exécution à la réalisation.
Concept de financement : il évalue les ressources financières nécessaires pour réaliser le concept de prestation.
Concept de société : il détermine les rapports de l'entreprise avec son environnement sociale sur la base des attentes mutuelle Entreprise/Société.