A.
Historique du management de projet
Se pourrait-il que la
Grande Muraille de Chine, les pyramides, ou Stonehenge aient été construits
sans management de projet ? Il est possible de dire que le concept de
management de projet existe depuis le début de l’histoire. Il a permis aux
leaders de planifier de grands et massifs projets et de manager leurs
financements, approvisionnements en matériaux et main-d’œuvre dans des délais
impartis.
fin du 19ème siècle, aux États-Unis, des
projets gouvernementaux à grande échelle fournirent l’impulsion pour prendre
les décisions importantes qui sont devenues la base de la méthodologie de
management de projet tel que la ligne de chemin de fer transcontinentale, dont
la construction a commencé dans les années 1860. Soudain, les dirigeants
d’entreprise se sont trouvés face à la tâche intimidante d’organiser le travail
manuel de milliers d’ouvriers et le traitement et l’assemblage sans précédent
de quantités de matières premières.
Voici ce qui peut arriver sans management de projet efficace À l’approche du
changement de siècle, Frederick
Taylora commencé ses études détaillées du travail. Il a appliqué le
raisonnement scientifique en montrant que le travail peut être analysé et
amélioré en se concentrant sur ses parties élémentaires ce qui a introduit le
concept de travail plus efficacement, plutôt que travailler plus dur et plus
longtemps.
L’associé de Taylor, Henry Gantt, a étudié en
détail l’ordonnancement des opérations dans le travail et est plus célèbre pour
avoir développé le Diagramme de Gantt dans les années 1910. Un diagramme de
Gantt est un type populaire de graphique qui illustre un échéancier de projet
et est devenu une technique commune pour représenter les phases et les
activités d’une structure de découpage du travail de projet, donc ils peuvent
être compris par une large audience. Bien que maintenant considéré on a
considéré une technique de représentation graphique banale, les diagrammes de
Gantt étaient tout à fait révolutionnaires au moment où ils ont été introduits.
Les diagrammes de Gantt ont été employés sur des projets d’infrastructure
majeurs incluant le Barrage Hoover et le réseau autoroutier inter-états et sont
toujours acceptés aujourd’hui comme un outil important dans le projet.
Avant le milieu du vingtième siècle, les projets
ont été managés de manière ad hoc en utilisant surtout Diagrammes de Gantt et
des techniques et outils informels. Pendant ce temps, le projet Manhattan a été
lancé et sa complexité était rendue possible seulement grâce aux méthodes de
management de projet. Le projet Manhattan était le nom de code donné à l’effort
Allié de développer les premières armes nucléaires pendant la Deuxième Guerre
mondiale. Il a impliqué plus de trente différents sites de projet aux EU et au
Canada et des milliers de personnes aux États-Unis, Canada et Royaume-Uni.
Commencé comme un petit programme de recherche en 1939, le Projet Manhattan
emploiera finalement 130,000 personnes et coûtera un total de presque 2
milliards d’USD et aboutira à la création de production de multiples sites de
production et de recherche exploités dans le secret. Le projet réussira à
développer et faire exploser trois armes nucléaires en 1945.
Les années 1950 ont marqué le début de l’ère du
management de projet moderne. Deux modèles mathématiques de planification de
projet furent développés:
un exemple de diagramme de Gantt montrant les
relations dans une série de tâches.
un exemple d'un réseau PERT qui représente
graphiquement le réseau d’un projet de sept mois comportant cinq jalons.
Le Programme d’Estimation et de Revue
Technique ou PERT, développé par Booz-Allen et Hamilton pour la marine des
États-Unis (en accord avec la Société
o
Lockheed) avec le programme
Polaris de sous-marins lanceurs de missile. PERT est essentiellement une
méthode pour analyser les tâches nécessaires pour exécuter un projet donné,
particulièrement le temps pour réaliser chaque tâche et identifier le temps
minimal pour achever le projet dans sa totalité.
o
La Méthode du Chemin
critique (CPM) Développée dans une joint-venture entre la Société DuPont
et la Société de Rand Remington pour manager des projets de maintenance
d’usine. Le chemin critique détermine la marge, ou la flexibilité de
l’échéancier, de chaque activité en calculant la date de début et la date de
fin au plus tôt, la date de début et la date de fin au plus tard de chaque
activité. Le chemin critique est généralement le chemin le plus long pour aller
du début à la fin du projet. On considère toute activité avec un temps de marge
égal à zéro comme une tâche du chemin critique. CPM peut vous aider à
comprendre combien de temps votre projet complexe prendra et quelles activités
sont critiques; c’est-à-dire celles que l’on doit réaliser dans les temps sinon
le projet entier prendra plus longtemps. Ces techniques mathématiques se sont
rapidement diffusées dans le secteur des entreprises privées.
Le management de projet sous sa forme actuelle a
commencé à prendre racine il y a quelques décennies. Au début des années 1960,
les organisations industrielles et d’affaires ont commencé à comprendre les
avantages à organiser le travail autour des projets. Elles ont compris le
besoin critique de communiquer et d’intégrer le travail à travers des services
et des professions multiples.
L’Institut de Management de projet (PMI)
a été fondé en 1969 par cinq volontaires. Leur but initial était d’établir une
organisation où les membres pourraient partager leurs expériences dans le
management de projet et discuter des problèmes. Aujourd’hui, PMI est une
association à but non lucratif de professionnels du management de projet et
l’organisation la plus largement reconnue en termes de promotion des bonnes
pratiques de conduite de projet. PMI a été formée autour de l’intérêt du
management de projet pour l’industrie. L’un des prémisses de PMI est que les
outils et les techniques de management de projet sont communs et s’appliquent à
tous les projets du logiciel à l’industrie du bâtiment. PMI a d’abord commencé
par offrir l’examen de certification
PMP dès 1984. Bien que cela ait pris quelque temps pour que les
personnes y prêtent attention, plus de 260,000 individus dans le monde ont
maintenant la certification PMP.
Pour aider à maintenir les termes et concepts du
management de projet clairs et cohérents, PMI a introduit le Guide du Corpus
des connaissances de Management de Projet (PMBOK) en 1987. PMI l’a mis à jour
en 1996, 2000, 2004 et plus récemment en 2009 avec la quatrième édition.
Actuellement, il y a plus d’1 million de copies du Guide de PMBOK en
circulation. L’Institut très réputé des Ingénieurs Électriques et
Électroniciens (IEEE) l’a adopté comme leur standard de management de projet.
En 1999, PMI a été reconnu comme un standard
American National Standards Institute (ANSI) et a aussi reçu la distinction
d’être la première organisation à obtenir sa certification ISO 9001. En 2010,
l’organisation avait plus de 400,000 membres dans plus de 171 pays. PMI a aussi des bureaux à
Washington D.C. et Beijing, ainsi que des Centres de Service Régionaux à
Singapour, Bruxelles et New Delhi. Récemment, Un bureau a été ouvert à Mumbai.
B.
Définition du management du projet
L'environnement des entreprises est de plus en
plus évolutif. La durée de vie des produits se réduit au point de voir les
sociétés amenées à trouver des nouveaux moyens pour survivre. Pour relever les
défis, il a fallu chercher à améliorer les méthodes de maîtrise des processus,
et identifier une fonction supplémentaire dans les entreprises humaines : le
management de projet.
Il est des termes dont la généralité est source d'incompréhension ou de confusion, et il est fréquent de les voir utilisés par deux interlocuteurs dans des sens assez différents. Dans cet article, nous essayerons, donc, de déterminer ce qu'est le management de projet tout en définissant les termes 'projet' et 'chef de projet' avant de terminer par une description du processus d'un projet.
Il est des termes dont la généralité est source d'incompréhension ou de confusion, et il est fréquent de les voir utilisés par deux interlocuteurs dans des sens assez différents. Dans cet article, nous essayerons, donc, de déterminer ce qu'est le management de projet tout en définissant les termes 'projet' et 'chef de projet' avant de terminer par une description du processus d'un projet.
Le projet et son
responsable
Lorsque nous parlons de projet, nous entendons par ce terme la réalisation d'un objet physique ou d'une prestation intellectuelle correspondant à une expression d'un besoin. La réalisation d'un projet implique des actions à entreprendre, avec des ressources, humaines et financières plus ou moins limitées, dans un délai plus ou moins impératif, à un niveau défini de qualité.
Ces trois engagements intrinsèques - Qualité, Délais, Coût - sont les composants de tout management de projet. Chaque élément a un effet direct sur les deux autres suivant une relation qui peut se définir par le ' Triangle du projet' :
Les relations peuvent être unilatérales ou bilatérales.
Prenons un exemple sur les délais : réduire les délais peut se révéler néfaste
sur la qualité. Inversement, augmenter les délais engendre des coûts
supplémentaires. Dans certains cas de figure nous pouvons cependant réduire les
délais sans nuire à la qualité en augmentant les coûts
Un projet entraîne la mobilisation des collaborateurs et des partenaires d'une entreprise. Cette dernière doit émerger plus forte, mieux positionnée, plus compétitive encore. Sa responsabilité repose sur un chef de projet, dont la mission essentielle est de fixer les objectifs, coordonner les activités, rendre les arbitrages qui se posent quotidiennement : il est l'interlocuteur principal du Maître d'ouvrage, c'est-à-dire du destinataire du projet. Ce dernier peut-être, selon les cas, un client, un supérieur hiérarchique ou même un autre service.
Le chef de projet est garant des résultats. Son vrai pouvoir repose sur la précision avec laquelle, il va communiquer, maîtriser et gérer ses actions. La maîtrise de la conduite de projets nécessite inévitablement un savoir-faire pouvant se résumer à trois termes : Organiser, Manager, Construire.
Le management de projet tel que nous l'entendons, a pour objectif d'apporter au Chef de Projet des éléments pour prendre en temps voulu toutes les décisions lui permettant de respecter le programme du projet. C'est donc une tâche principalement prévisionnelle (avec une vision à long terme), intégrant une compréhension globale du projet.
Un projet entraîne la mobilisation des collaborateurs et des partenaires d'une entreprise. Cette dernière doit émerger plus forte, mieux positionnée, plus compétitive encore. Sa responsabilité repose sur un chef de projet, dont la mission essentielle est de fixer les objectifs, coordonner les activités, rendre les arbitrages qui se posent quotidiennement : il est l'interlocuteur principal du Maître d'ouvrage, c'est-à-dire du destinataire du projet. Ce dernier peut-être, selon les cas, un client, un supérieur hiérarchique ou même un autre service.
Le chef de projet est garant des résultats. Son vrai pouvoir repose sur la précision avec laquelle, il va communiquer, maîtriser et gérer ses actions. La maîtrise de la conduite de projets nécessite inévitablement un savoir-faire pouvant se résumer à trois termes : Organiser, Manager, Construire.
Le management de projet tel que nous l'entendons, a pour objectif d'apporter au Chef de Projet des éléments pour prendre en temps voulu toutes les décisions lui permettant de respecter le programme du projet. C'est donc une tâche principalement prévisionnelle (avec une vision à long terme), intégrant une compréhension globale du projet.
C.les types de management
Management réactif
Qui se caractérise par
·
Chef de projet
impulsif
·
perspective
étroite
·
problèmes
réglés à leur apparition
·
les projets
dépassent généralement les coûts et les délais
Management proactif
– perspective large
– problèmes courants réglés dans une
optique de long terme
– décisions prises après évaluation
des options possibles
Les conséquences du
style réactif
Les déficiences dans la définition,
planification, organisation,
contrôle et terminaison du projet
impliquent nombre de problèmes.
• Répétition de mêmes erreurs
• Insuffisance des ressources
·
Ressources
demandées au dernier moment
• Mauvaise gestion du changement
• Problèmes de communication
·
Objectif
et planification pas clairs => difficile de communiquer les
Priorités
6 fonctions de base du
management de projet
1-Définition
• Définition de l'objectif du projet
– Quoi ? - mettre l'idée par écrit
– Pourquoi? - raisons économiques,
techniques, humaines
-Coûts / Bénéfices ?
-Ressources?
-Délais ?
-Public visé?
-Descriptif de la concrétisation
2-Planification
• Déterminer la meilleure façon
d’atteindre l’objectif défini
• Identifier les tâches à réaliser
et les ressources nécessaires
• Réaliser la planification générale
du déroulement du projet
3-Organisation
• Choix et mise en œuvre de
l'organisation
• Gestion de la communication
– Assurer la génération, le stockage et la distribution de
l'information nécessaire au bon
déroulement du projet
4-Terminaison
• Souvent laissé de côté par les
chefs de projet amateurs
• Phase la plus importante pour la
planification des projets futurs
-compilation des données
-conversion des données en
informations
-évaluation des performances
-documentation et recommandations
pour les futurs projets
5-Leadership
(direction)
• Fonction importante pour le succès
du projet
• Qu'est-ce que le leadership?
Influencer les gens pour atteindre
les objectifs du projet:
- vision
- communication
- motivation
- maintenir une direction
- fonction de support
- constitution d'équipes
Qu’est-ce qui fait le
succès du management de projet ? 50% à la préparation, 50 % à
la réalisation : mon appréciation empirique après
avoir participé, côtoyé ou audité plus d’une cinquantaine de projets.
Il faut bien sûr s’entendre sur ce qu’il est convenu de définir le succès
du management de projet. Il est relatif à l’atteinte des objectifs
qualité-coût-délai du projet, fixés au lancement du projet ou éventuellement
révisés en cours dans le cadre de l’application stricte d’une procédure de
modification.
Il serait présomptueux
d’énumérer les conditions nécessaires et suffisantes qui garantissent à 100 %
le succès d’un projet. Tout au plus examinons quelques conditions minimales qui
y participeront et débusquons-en les risques majeurs. Le débat est ouvert et
loin d’être clos.
La préparation
La préparation est
l’ensemble des phases précédant le lancement effectif de la réalisation,
appelée communément avant-projet. Son
objectif est de cadrer le projet (enjeux et objectifs) et de se doter des
ressources et moyens adéquats à la réalisation de la solution.
Elle comprend l’ensemble des études préalables (opportunité, faisabilité,
environnement), les études de conception générale et détaillée, la réservation
des ressources et moyens et éventuellement la préparation du chantier de
réalisation.
Les deux points essentiels de la réussite du projet sont :
§
la vérification de la
faisabilité des besoins exprimés,
§
et le dimensionnement
des ressources et moyens nécessaires à la réalisation du projet.
La faisabilité est la garantie de l’adéquation entre le besoin exprimé et
la solution à développer.
Deux écueils courants et extrêmes :
§
une expression du
besoin lapidaire voire inexistante ;
§
une expression du
besoin surdimensionnée qui frise la lettre au père Noël.
Dans ces deux cas l’étude de faisabilité permet de réviser le besoin à son juste
niveau ou de stopper le projet qui serait un rêve inaccessible.
Par ailleurs en partant du
besoin éventuellement révisé, l’étude de faisabilité accrédite l’idée que
l’équipe projet est « capable » de concevoir et de réaliser une
solution appropriée et de fournir une proposition en ce sens.
J’ai pu constater qu’assez
régulièrement la période d’avant-projet était négligée pour deux raisons :
un soi-disant manque de
temps ;
une solution
« prédestinée » bien avant l’expression des besoins complète.
Le monde des systèmes
d’information, tels que les ERP (Entreprise Resource Planning, en français
Progiciel de Gestion Intégré) est friand de solutions toutes faites ou justes à
paramétrer. Elles s’avèreront inadaptées lors de la mise en œuvre par manque du
soin attentif de l’analyse préalable des besoins et de l’implication des
utilisateurs.
Un précepte à ne pas
appliquer, qui est utilisé trop souvent : « Ne demande pas l’avis des
utilisateurs, ils risqueraient de te donner tort ».
Une étude récente du groupe
Standish appelée « Chaos chronicles » confirme ce constat sévère,
portant sur un échantillon de 8 380 projets informatiques dans plus de 800
entreprises :
16% des implémentations
sont considérées comme des succès à part entière.
31% des projets sont
avortés en cours.
53% finissent par être
livrés mais au prix de nombreux sacrifices que ce soit en terme de coûts, de
délais ou de réponses aux attentes et besoins.
La réalisation du projet
J’y inclus la réalisation
proprement dite qui est la partie concrète du projet, et aussi si elle ne se
suffit à elle-même, sa mise en œuvre dans l’environnement d’utilisation : phase
délicate du passage de relais entre l’équipe de projet et les utilisateurs de
la solution, qui confirmera ou infirmera le succès du projet.
Trois paris à
tenir : respect des engagements, qualité du management, conduite du
changement.
Lors de cette période
appelée communément « projet », le risque majeur auquel est confronté
le chef de projet est la non tenue des engagements des fournisseurs
et contributeurs du projet, qu’ils soient internes ou externes.
En externe, la relation est
contractualisée et le contrat non respecté peut entraîner de lourdes pénalités
selon ses clauses. Elles sont un fort moyen de pression sur le fournisseur,
sauf si le client ne s’est pas rendu captif de la solution proposée.
En interne il n’en va pas
de même. Les parties prenantes ne se sentent pas toujours aussi engagées. Si,
en cours de projet, une priorité change (un projet plus important, une demande
de la direction générale, un objectif métier à atteindre), les contributeurs
risquent de ne pas être au rendez-vous du projet, avec toutes les conséquences
sur le planning ou sur le budget du projet.
Par ailleurs, la
qualité de management par le chef de projet de son équipe et des diverses
parties prenantes participe aussi de beaucoup au succès du projet :
dimension à travailler pour laquelle le chef de projet doit être impérativement
formé et préparé. Le management des personnes ne s’improvise pas.
Enfin avec un accompagnement
et une conduite du changement soutenus pendant tout le long du
projet, la mise en œuvre de la solution sera le gage ultime de la réussite du
projet, notamment auprès des bénéficiaires, exploitants et/ou utilisateurs.
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