Introduction
PARTIE I:
les composantes de l’environnement stratégique de l’entreprise
1- Le macro et microenvironnement de l’entreprise
2- la relation entre la
structure et l’environnement de l’entreprise
3-
Structure de
l’entreprise et complexité de l’environnement
PARTIE II:
les caractéristiques de l’environnement de l’entreprise
1- la
dynamique concurrentielle
2- l’entreprise,
la concurrence et l’Etat
Conclusion
L’organisation évolue dans un contexte
à la fois commercial, économique, politique, technologique, culturel et social
qui peut être plus ou moins dynamique et plus ou moins complexe. Comprendre en
quoi ce contexte affecte l’organisation implique à la fois une analyse des
événements passés et une estimation de l’évolution future. Certaines de ces
variables sont à même de générer des opportunités pour l’organisation, alors
que d’autres recèlent des menaces. D’autres encore peuvent provoquer soit des
opportunités, soit des menaces, selon les ressources détenues par l’organisation
et la manière dont elle saura les exploiter. Cependant, le nombre de ces
variables est généralement si élevé qu’on ne peut pas les analyser toutes.
C’est pourquoi il est utile d’extraire de cette complexité une synthèse des
forces environnementales réellement essentielles pour l’organisation.
L’environnement recouvre une grande diversité d’influences
qu’il est difficile d’interpréter. Le problème ne consiste pas à recenser
toutes les influences environnementales, mais à dresser une cartographie qui
permette d’identifier et de comprendre celles qui ont un réel impact sur
l’organisation. En plus de ca s’ajoute une autre difficulté qui est celle de la turbulence. Même si certains
observateurs voient dans ce point de vue un poncif sans réel fondement, les
managers affirment généralement que le rythme des innovations technologiques et
la globalisation des échanges provoquent des changements plus nombreux et plus
rapides que jamais. Ces derniers, lorsqu’ils sont confrontés à la complexité,
ils se comportent comme n’importe quel individu : ils ont tendance à simplifier
la situation en se focalisant sur les aspects de l’environnement qui ont
peut-être été importants historiquement ou qui confirment leur a priori. Il ne
s’agit pas d’un comportement pathologique spécifique aux managers, mais bien de
l’attitude normale d’un être humain confronté à une situation complexe. Une des
tâches du stratège consiste donc à combattre la tendance à la simplification
excessive tout en réussissant à développer une compréhension de l’environnement qui soit
à la fois utilisable et tournée vers le futur.
Dans
ce travail, nous allons traiter dans une première partie l’ensemble des
composantes de l’environnement stratégique de l’entreprise, un
macro-environnement qui comporte plusieurs éléments à savoir : l’économie,
la politique, la technologie et le socio-culturel et un microenvironnement
prenant en compte les réactions des acteurs : clients, fournisseurs et
concurrents vis-à-vis des produits et services proposés par l’entreprise. Et on
va essayer par la suite de mettre la lumière sur l’interaction structure
environnement
Et
dans une deuxième partie, nous développerons l’analyse stratégique de
l’environnement concurrentiel de l’entreprise, cette analyse stratégique va
porter dans un premier temps sur la
dynamique concurrentielle composer de plusieurs éléments tel que la réputation
la durée de vie du produit et dans un
deuxième temps on essayera d’aborder le rôle de l’Etat dans le développement
des entreprise a savoir dans la lutte contre la concurrence face aux
concurrents potentiels par la mise en place des barrières a l’entrée dans le
marché, par un pouvoir de régulation, etc. donc ici l’Etat joue un rôle
concurrentiel qu’il faut bien éclaircir.
PARTIE I : LES COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT STRATEGIQUE DE L’ENTREPRISE
1. Le macro-environnement :
Avant de
pouvoir identifier les opportunités et menaces auxquelles une organisation doit
faire face, il est nécessaire de comprendre l’environnement général dans lequel
elle opère. En effet, les grandes tendances présentes au niveau du
macro-environnement peuvent avoir un impact sur les choix stratégiques des
organisations. Le macro-environnement est composé d’un ensemble d’éléments
interdépendants -politique, économique, socio-culturel, technologique,
écologique et légal-. L’important n’est pas d’identifier isolément ces facteurs
mais de comprendre leur dynamique.
1.1
La
politique :
Il est bien évident que les entreprises sont
étroitement dépendantes des contraintes politiques soit qu’elles résultent du
changement de couleur politique du gouvernement soit qu’elles résultent de
modifications liées aux nationalisations, privatisations, etc.
Relations entre l’État et les
entreprises.
L’État peut décider ou non d’intervenir et ainsi nouer des
relations particulières avec les entreprises. Exemple : En 2002, le gouvernement américain qui avait poursuivi
Microsoft pour violation des lois antitrust et infligé une amende de 497
millions d’euros pour abus de position dominante, a réalisé de nombreux tests sur les versions bêta de son nouveau
logiciel Windows Vista, afin de s’assurer que Microsoft respectait bien les
précédents accords.
Stabilité gouvernementale. Quand une entreprise décide d’entrer sur un nouveau marché, la
question de la stabilité gouvernementale peut être cruciale. Exemple : En 2007, le Venezuela a parachevé
la nationalisation de sa région pétrolière de l’Orénoque en obtenant de
plusieurs multinationales qu’elles lui cèdent le contrôle de co-entreprises.
Des entreprises comme Total ont accepté une augmentation de la participation de
la compagnie nationale, Petroleos de Venezuela, dans les co-entreprises
pétrolières de 39 % à 78 %. En revanche, deux compagnies pétrolières
américaines, Conoco Phillips et Exxon Mobil, ont préféré se retirer de
l’Orénoque.
Contraintes réglementaires. L’existence de mesures protectionnistes peut rendre un pays ou
une zone inintéressants pour des entreprises étrangères. Exemple : Depuis sa création en 1992,
l’Union européenne favorise le commerce entre les pays membres, notamment à
travers la libre circulation des hommes et des marchandises. De plus, de
nombreuses entreprises mettent en place des stratégies de lobbying afin
d’orienter l’élaboration des textes en leur faveur, comme en témoignent les
demandes des restaurateurs français pour une baisse de la TVA à 5,5 % depuis 2002.
Politique fiscale. Afin de conserver ou d’attirer sur son territoire les
entreprises, des pays peuvent choisir d’adopter des conditions fiscales
avantageuses. Exemple : le MAROC a réduit son taux d’impôts sur les sociétés de
35 à 30%.
1.2
L’économie
Le deuxième élément concerne le climat économique, c’est-à-dire
l’état de santé général du système économique dans lequel l’entreprise évolue.
Il est composé des conditions extérieures à une
organisation et relatives à la
production de biens (ressources naturelles, travail, capital), la circulation
des capitaux (monnaie, crédit, bourse), la répartition des ressources (emploi,
pouvoir d’achat), la consommation de produits (styles de vie, comportements
d’achat), la richesse collective...etc. qui sont susceptibles d’influer sur la
mise en marché de produits et de services.
PIB. Le produit intérieur brut est un
indicateur économique qui permet de mesurer le niveau de production d’un pays.
Un pays est considéré comme « développé » lorsqu’il dépasse les 20 000 dollars
US de PIB par an et par habitant. Exemple
: En 2008, le PIB par habitant en dollars US était de 33 800 pour la France (33e au niveau
mondial) et de 6 900 pour l’Ukraine (117e).
Taux d’intérêt et inflation. Afin de lutter contre une hausse des prix (des prix pétroliers,
par exemple) qui entraîne un taux d’inflation élevé, il est possible
d’augmenter les taux d’intérêt afin de soutenir l’économie. Exemple : En avril 2009, la Banque d’Indonésie a baissé
à 7,50 % son taux directeur afin d’aider la première économie de l’Asie du
Sud-Est à faire face à la crise. Cette décision fait suite aux chutes des
exportations de 33 % et des importations de 42 %. « Il y a de la marge pour de
nouvelles baisses des taux d’intérêt car l’inflation devrait continuer à
reculer en raison de la contraction des prix des matières premières », a
expliqué le vice-gouverneur de la banque centrale, H. Sarwon.
Taux de change. Les variations du taux de change peuvent avoir des conséquences
positives ou négatives sur le résultat d’une entreprise. Exemple : Au cours du premier semestre 2008,
Nestlé a vu les taux de change impacter négativement ses ventes à hauteur de
8,3 %. Nestlé a dû relever ses tarifs pour contrebalancer l’augmentation du
prix des matières premières.
Coûts salariaux. Les coûts salariaux vont avoir un impact sur la compétitivité des
entreprises et de ses coûts de production. Exemple : Si le tourisme suisse peut compter sur une situation
économique et des taux de change favorables, les prix proposés restent 12 %
plus chers en moyenne comparés à l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie et la France. Le secteur doit
composer avec des coûts salariaux unitaires plus élevés de 26 % par rapport à
ses voisins.
Revenu disponible. Le revenu disponible est un indicateur du pouvoir d’achat des
consommateurs dans un pays. Exemple :
Suite au recul de ses ventes de 7 % au Japon en 2008, le groupe LVMH, qui
réalise 11 % de son chiffre d’affaires consolidé au Japon, a pour la première
fois dû baisser de 7 % en moyenne le prix de vente des produits de sa marque
vedette Louis Vuitton au Japon.
L’environnement économique fait
apparaître une évolution du capitalisme moderne. La crise remet même en question
les modes de gouvernance de l’entreprise.
On ne peut plus parler d’un capitalisme mais de « plusieurs capitalismes ». Le gigantisme industriel caractérise les économies occidentales et l’interventionnisme de l’état est plus ou moins poussé selon les pays.
En résumé, nous assistons aujourd’hui à une transformation complète de la concurrence — celle-ci se déplace sur d’autres terrains que les prix et se joue également sur la qualité, les services, l’innovation.
On ne peut plus parler d’un capitalisme mais de « plusieurs capitalismes ». Le gigantisme industriel caractérise les économies occidentales et l’interventionnisme de l’état est plus ou moins poussé selon les pays.
En résumé, nous assistons aujourd’hui à une transformation complète de la concurrence — celle-ci se déplace sur d’autres terrains que les prix et se joue également sur la qualité, les services, l’innovation.
1.3
Socio-culturel
Le troisième élément à prendre en compte correspond aux influences
au niveau social et culturel.
L’environnement socioculturel est composé des
conditions extérieures à une organisation et relatives aux institutions et aux
forces qui sont susceptibles d’influencer les croyances, les attitudes, les
comportements et les valeurs d’une société. Il comprend les modes de vie, les
valeurs morales, les courants de pensées de la société qui influencent les
besoins économiques de la clientèle de l’entreprise
Démographie. La distribution des individus dans une société en fonction de
leur âge, de leur sexe, de leur statut marital, de leur revenu, de leur
religion et d’autres attributs personnels peut déterminer leurs comportements
d’achat. Exemple : Dans l’industrie
automobile, l’Austin Mini est aujourd’hui la cible privilégiée des nouveaux
riches : les Bourgeois-Bohèmes. Aux États-Unis, pour faire face à la croissance
de la population hispanique, les préférences pour des saveurs à caractère
latino-américain ont alimenté l’augmentation des ventes de viande assaisonnée,
de poivrons, de citrons, de fines herbes et d’épices, de fruits et de porc.
Rôle des hommes et des femmes dans la société, mobilité sociale ou
géographique. Une répartition plus ou moins
égalitaire des rôles entre les hommes et les femmes, l’existence ou non d’une
mobilité sociale ou géographique sont autant de phénomènes sociaux qui vont
avoir une ré percussion sur la
consommation de certains produits ou services. Exemple : Le développement des magasins de surgelés Picard, passant de
440 points de vente en 2000 à 766 en 2009, témoigne d’une évolution des modes
de vie, d’une urbanisation grandissante et d’un travail féminin en essor.
Comportement par rapport au consumérisme ou à l’environnement. La prise de conscience et la sensibilisation des individus aux
questions environnementales et à leur mode de consommation favorisent le
développement de certains marchés et produits. Exemple : Dans un marché des produits laitiers en berne, seuls les
yaourts bios affichent une croissance record de 28 % en 2008. Le lancement par
Danone de la marque de yaourts « Les deux vaches des fermiers du bio », est «
autre chose qu’une démarche marketing. C’est quasiment une démarche sociétale
», a annoncé Frank Riboud, le PDG du groupe lors du lancement en France.
Temps et argent accordés au loisir et
niveau d’éducation. La répartition entre le
temps de travail et de loisir et le niveau d’éducation dans une société
orientent les individus vers la consommation de certains biens. Exemple : En progression de 10 % par an, le
marché du soutien scolaire dominé par Acadomia et Complétude, est très
convoité. Cette progression est liée à une augmentation de la demande ainsi que
des prestations déclarées par rapport au travail non déclaré. Ce développement
et cette professionnalisation témoignent de l’importance accordée à la réussite
scolaire des enfants.
1.4
Technologie
Le quatrième élément à prendre en compte concerne la dimension
technologique.
L’environnement technologique fait l’objet d’une surveillance permanente. L’innovation est devenue une composante essentielle de la compétitivité de l’entreprise et on peut même dire, dans une certaine mesure, que l’innovation est la forme la plus « cruelle » de concurrence dans la mesure où elle peut aboutir à la disparition de certaines entreprises. Dans ce domaine de nombreux changements peuvent affecter l’entreprise tant sur le plan de la fabrication (mise en œuvre de nouveaux procédés) que sur celui de la gestion (développement de l’informatique de gestion dans tous les domaines) ou encore de l’approvisionnement. Les investissements en « veille technologique » et en recherche-développement s’inscrivent donc dans le cadre de la mise en œuvre de stratégies à moyen et long terme destinées à assurer la pérennité de l’entreprise.
L’environnement technologique fait l’objet d’une surveillance permanente. L’innovation est devenue une composante essentielle de la compétitivité de l’entreprise et on peut même dire, dans une certaine mesure, que l’innovation est la forme la plus « cruelle » de concurrence dans la mesure où elle peut aboutir à la disparition de certaines entreprises. Dans ce domaine de nombreux changements peuvent affecter l’entreprise tant sur le plan de la fabrication (mise en œuvre de nouveaux procédés) que sur celui de la gestion (développement de l’informatique de gestion dans tous les domaines) ou encore de l’approvisionnement. Les investissements en « veille technologique » et en recherche-développement s’inscrivent donc dans le cadre de la mise en œuvre de stratégies à moyen et long terme destinées à assurer la pérennité de l’entreprise.
Lancement de nouveaux produits et taux d’obsolescence. Le taux d’obsolescence indique à partir de quel moment un produit
doit être remplacé car usagé. La situation idéale correspond à une égalité
parfaite entre le taux d’obsolescence et le taux de remplacement des
équipements, ce qui peut être perturbé par des lancements soutenus de nouveaux
produits. Exemple : Une innovation
technologique comme la possibilité de télécharger de la musique sur Internet
représente une opportunité pour des entreprises comme Apple avec la création
d’iTunes mais une menace pour les entreprises traditionnelles de ce secteur
comme les maisons de disque.
Investissement public et privé en R&D. Le niveau d’investissement en R&D, public ou privé, est un
indicateur du niveau de compétitivité d’un pays ou d’une entreprise et illustre
sa capacité à maintenir son avantage concurrentiel. Exemple : En octobre 2008, Microsoft a décidé de renforcer ses
investissements R&D en Europe par la création d’un centre technologique
européen, déployé dans trois villes : Paris, Londres et Munich. Ce centre, dont
la mission est d’innover en termes de recherche sur Internet, vient renforcer
sa présence déjà significative en Europe avec 40 centres de R&D employant 2
000 chercheurs et ingénieurs pour un investissement de plus de 600 millions de
dollars par an.
Vitesse de transfert des technologies.
Le développement des technologies de l’information et
de la communication a rapidement permis des délocalisations en réduisant les
distances et le temps. Exemple : Si
l’Inde fut sans doute le premier cas important de délocalisation tertiaire en
accueillant les services de réservation de la compagnie aérienne Swissair dans
le début des années 1990, des acteurs de la téléphonie (Orange, SFR, Bouygues),
de l’accès à Internet, du commerce électronique (fnac.com), de la presse
(Reuters) et de l’assurance (Axa) ont, par exemple, tous testé, au moins
ponctuellement, les services délocalisés.
1.5
Écologie
L’environnement écologique est composé des conditions
extérieures à une organisation et relatives aux milieux où vivent les êtres
vivants, aux rapports de ces êtres avec leur milieu et à l’exploitation des
ressources naturelles nécessaire à l’activité économique et susceptible de
menacer ce rapport Les entreprises progressent vers davantage de respect
de l’environnement – à cet égard la démarche dépasse de loin l’installation da
bacs à recyclage ou de campagnes écologiques anti-pollution ou d’incitations à
économiser l’eau et l’électricité ! Il faudra s’intéresser à la
provenance des produits, aux matériaux utilisés, aux mentalités. Par
ailleurs, l’entreprise ne doit pas oublier que le consommateur est de plus en
plus attentif à tous ces éléments.
Les tendances actuelles
que l’entreprise doit prendre en considération dans ses investissement futures sont
principalement la pénurie des
ressources naturelles; l’augmentation des coûts énergétiques; l’accroissement
du taux de pollution; l’intervention gouvernementale. Et donc L’entreprise doit
mesurer sa performance sur le respect des lois environnementales ; de prévoir
les coûts écologiques avant qu’ils n’arrivent ; d’étudier l’effet de ses
produits sur l’environnement ; de mettre ses ressources à contribution. On
parle de plus en plus de l’investissement socialement responsable.
1.6
L’environnement
légal
L’ensemble des règles du jeu que l’entreprise devra
respecter (réglementation fiscale, commerciale, sociale…) L’état règlemente l’activité économique en
encadrant l’emploi, la concurrence, en adoptant une politique plus ou moins
restrictive au niveau du crédit, etc…. pour beaucoup d’entreprises, cet
interventionnisme étatique est pesant par les contraintes qu’il impose. Par
exemple, la législation sociale est plus ou moins importante en fonction de la
nature des rapports de force sociaux — il en va de même pour la très forte
réglementation concernant la sécurité et la qualité des produits et ceci en
raison de la pression exercée par les organisations consommateurs.
De très lourdes contraintes réglementaires pèsent non seulement sur les produits (normes d’hygiène et de sécurité, qualité, composition des produits) mais encore sur les conditions de la concurrence (réglementation des ententes et abus de position dominante, réglementation de la publicité, des contrats commerciaux, etc….), sur les prix (étiquetage, blocage des prix) sur le crédit (l’état et les organisations internationales élaborent des politiques plus ou moins restrictive à ce niveau).
De très lourdes contraintes réglementaires pèsent non seulement sur les produits (normes d’hygiène et de sécurité, qualité, composition des produits) mais encore sur les conditions de la concurrence (réglementation des ententes et abus de position dominante, réglementation de la publicité, des contrats commerciaux, etc….), sur les prix (étiquetage, blocage des prix) sur le crédit (l’état et les organisations internationales élaborent des politiques plus ou moins restrictive à ce niveau).
En conclusion sur ce point, les entreprises s’insèrent
dans leur milieu et le façonnent. Pour minimiser les contraintes
environnementales les entreprises entretiennent entre elles des relations
variées — d’une part elles s’affrontent sur des marchés et se livrent à une
concurrence plus ou moins féroce et d’autre part des relations de complémentarité,
faites d’associations ou de dominations peuvent s’instaurer entre elles.
2.
le micro-environnement
On
entend par micro-environnement l’ensemble des acteurs qui interviennent dans
l’entourage immédiat de l’entreprise .ses acteurs influencent directement la
performance des entreprises et particulier les entreprises du même secteur. En effet la performance de
l’entreprise vient de sa compréhension
de son environnement et de sa
capacité à s’y adapter, et donc une
bonne analyse des composantes de cet micro-environnement va permettre a
l’entreprise de mener un diagnostic et
évaluer les opportunités et les menaces,
ainsi ce qui est négociable pour elle.
Dans
un environnement donne les forces d’un
micro-environnement d’une entreprise
sont :
2.1 L’entreprise
L'entreprise elle-même est le premier
élément du micro-environnement. Son organisation interne peut constituer une
menace ou une opportunité. Etant
constitué du top management, l'opérationnel et l'exécutif, l'organisation de
l'entreprise doit faire de sorte que les ordres provenant du top management
soient simplifies au niveau opérationnel pour être utilisées avec efficacité et
efficience au niveau des exécutants. L'information doit passer dans une
entreprise à tous les échelons afin de garder des bonnes orientations et que la
structure de celle-ci doit être un atout dans son environnement.
2.2 Le fournisseur
Une entreprise doit acquérir des
ressources nécessaires pour pouvoir produire et donc elle doit élaborer des
relations très suivies avec les fournisseurs. Un service d'approvisionnement doit nous
montrer son efficacité en période de pénurie. Si non une pénurie en input
créerait un arrêt de notre travail. Pour cela, nous devons améliorer le crédit
fournisseur, élaborer des bonnes relations et transformer notre fournisseur en
client. Evoluant ainsi, nous devons connaître la branche de notre fournisseur. La
gestion de l'approvisionnement doit être efficace parce que celui-ci peut
constituer un atout ou une faiblesse pour notre entreprise.
2.3 Les
intermédiaires
C'est toute institution qui participe
à la distribution, à la vente ou à la promotion des produits de l'entreprise
auprès du marché final. De façon générale, on distingue deux types
d'intermédiaires :
Les
commerçants qui
achètent et revendent en leurs noms pour leur compte ;
Les agents qui peuvent être courtiers ou
vendeurs qui négocient l'achat ou la vente des marchandises sans en prendre
possession ;
Les
intermédiaires doivent bénéficier d'une gestion.
Ici, il faut maîtriser les canaux de distribution. Dès qu'un intermédiaire est
mal géré, il peut devenir plus fort que le producteur et peut même commencer
même à contrôler le prix sur le marché ;
La gestion
des intermédiaires
exige au producteur de descendre sur terrain pour récolter des informations
seines issues directement des consommateurs.
2.4 La clientèle
La clientèle est l'élément clés de
l'environnement micro-économique d'une entreprise. La clientèle n'est pas une
entité homogène, l'entreprise s'adresse donc à plusieurs sortes de clientèles
au marché :
Le marché de
consommation qui est
constitué des ménages, des organisations qui achètent pour leur
consommation ;
Le marché
industriel constitué
de ceux qui achètent dans la perspective de produire donc, ici nous trouvons
toutes les entreprises et organisations qui considèrent notre produit fini
comme leurs matières premières ;
Le marché de
distribution est constitué de ceux qui achètent
dans les buts de revendre. Nous avons à ce stade toutes les formes
d'intermédiaires qui concourent à la distribution de notre produit ;
Le marché
public est composé
des différentes administrations qui achètent dans l'exercice de leurs
ministères aux fins d'assurer l'intérêt public ;
Les marchés
internationaux c'est - à dire ceux qui s'étendent au
dé là des frontières.
Une entreprise qui cherche à comprendre son environnement
doit avoir l'idée selon laquelle, le comportement d'achat diffère selon les
types de marchés.
2.5 La concurrence :
Les efforts d'un entreprise sont
souvent contrecarrés par ceux des ses concurrents. Ces derniers doivent faire
l'objet d'une étude attentive si l'on veut gagner.
Selon Albert W- Emery, « le
marketing est une forme de guerre dans laquelle on gagne des batailles à coups
d'idées, de slogans et de raisonnements ».[1]
Ceci pour dire que le marché où doit évoluer toute entreprise est composé des
concurrents et donc une concurrence loyale pousse chacune à trouver son gain.
Il convient de noter que
l'environnement concurrentiel n'est pas seulement composé des entreprises qui
fabriquent les mêmes produits qu'elle. L'entreprise devrait considérer comme
concurrents tous ceux qui sont susceptibles de répondre au besoin générique
donc au même besoin que vous satisfaites. Pour une entreprise, est concurrent
tout celui qui fabrique un produit capable de satisfaire le même besoin que le
notre.
2.6 Les
publics
L'entreprise n'est pas seulement
confrontée à la concurrence mais elle doit aussi tenir compte du public au
milieu duquel elle travaille. Un public est un groupe ayant un impact réel au
potentiel sur la capacité d'une entreprise à atteindre se objectifs, ces
publics peuvent soit fermer ou favoriser l'action de l'entreprise. L'entreprise
est généralement confrontée à sept types de public :
Le monde financier : Il est constitué de tous ceux qui
peuvent donner à l'entreprise des financements. Il est sensible, il faut le
maîtriser ou le gérer avec efficacité. Dans cette catégorie, nous avons les
banques, les actionnaires etc....
Les medias : Ils sont un public sensible qu'il faut aussi bien gérer
pour le fait qu'ils véhiculent l'image de l'entreprise. Ils transmettent les
informations concernant l'entreprise de tout côté. Il faut toujours approcher
le monde de medias.
L'administration : L'administration et le pouvoir public sont ceux qui
génèrent les règlements pour la gestion. L'entreprise doit faire de sorte que
ces règlements ne soient pas mauvais à son fonctionnement.
Le groupe d'intérêt : Aujourd'hui, les associations des
consommateurs, de défense de l'environnement, les comités d'usagers ainsi que
du nombreux groupement de ce type affectent les décisions de l'entreprise. Dans
ces différents groupes, nous avons le consumérisme qui est défini simplement
comme un mouvement organisé des particuliers et des responsables des pouvoirs
publics concernés par la défense du droit de l'acheteur face à celui du
vendeur. Les consuméristes pensent qu'il faut élargir le droit du consommateur
dans les points suivants :
-
Le droit à l'information
-
Le droit à la formation
-
Le droit à la santé et sécurité
-
Le droit à l'égalité dans la
conclusion de contrat et à la loyauté de transaction
-
Le droit de se défendre et
d'accéder librement à la justice
-
Le droit à la représentation.
Les
publics locaux ;
Les
publics internes.
3- Structure de
l’entreprise et complexité de l’environnement
Depuis
les Années 80, de nombreuses entreprises ont transforme leur structure
Organisationnelle en décentralisant de
manière importante les décisions et En introduisant de nouvelles pratiques de travail,
passant ainsi d’une structure hiérarchisée à une structure plus flexible. En
exploitant une enquête Représentative des établissements français de plus de 20
salarie, nous montrons que le choix de structure organisationnelle fait par une
entreprise est influence Par la complexité de l’environnement suivant une
relation non linéaire. Les Structures flexibles sont associées a des environnements
soit faiblement complexes, Soit au contraire très complexes, alors que les
structures hiérarchisées Sont associées à des environnements complexes.
L’approche de la contingence structurelle
par exemple explique le changement Organisationnel avant tout par le rôle des
facteurs externes. Parmi ces derniers les plus courants sont la taille de
l’organisation, la technologie la prévisibilité de l’environnement ou Encore la stratégie externe menée par
l’entreprise ;
Le modèle de Benhamou (2003) montre, pour une configuration standard
(avantage Cognitif de la hiérarchie et existence d’une redondance
informationnelle), que dans un très faible complexité de l’environnement, le
traitement de l’information et la détection du plan coordonne sont très simples
ce qui laisse la place à un maximum d’autonomie aux travailleurs. Quand la
complexité s’accroit un peu, il devient alors souhaitable que l’information
soit centralisée pour bénéficier des redondances tout en continuant à
bénéficier d’une structure souple en termes de transmission de l’information.
Par contre, quand l’information devient complexe, Il est alors nécessaire de
revenir `a une structure verticale o`u la hiérarchie beneficiara de si superiorita cognitiva. Enfin,
quand la complexité est trop grande, il devient impératif de réduire au maximum
la taille de l’information à Traiter et donc laisser a chaque travailleur le
soin de gérer sa propre information spécifique. Au final, le modèle conclut
donc que:
§ la structure organisationnelle verticale
est optimale dans un environnement complexe ;
§ la structure horizontale avec leader
est optimale dans un environnement peu complexe ;
§ la structure horizontale sans leader
est optimale dans un environnement pas du tout complexe ou alors tr`es
complexe. si l’on associe à chacune des structures, sans leader, avec leader et
verticale, un niveau de centralisation de l’information croissant.
PARTIE II : LES CARACTÉRISTIQUE DE L’ENVIRONNEMENT STRATEGIQUE DE L’ENTREPRISE
1. la dynamique concurrentielle :
La
dynamique concurrentielle consiste à introduire la notion du temps dans
l’analyse stratégique de l’environnement concurrentielle de l’entreprise. Le
temps est un facteur déterminant dans la concurrence surtout dans les domaines
de hyper-compétition. De ce fait cet axe va porter sur, la durée de vie du
produit, l’avantage de l’innovateur, et la consolidation d’une réputation.
1.1 La
durée de vie du produit
Lent et rapide : Le cycle de vie des produits
a toujours joué un rôle non négligeable dans le fonctionnement des industries
et des marchés. S’ils sont lents, ils seront sources d’une certaine stabilité
et donc réducteurs d’incertitude. Par contre, s’ils sont rapides, les cycles de
vie des produits et des technologies se révéleront un outil pour bousculer les
positions de marché ou le leadership technologique ;
La
coopération et le non coopération : Dans les milieux ou le temps est crucial, les
entreprises peuvent choisir de coopérer ou encore devenir compatible, ou encore
non compatible, car au niveau de la concurrence les entreprises doivent prendre
en compte le gain dégager par la possession de l’avantage du premier entrant, à
titre d’exemple si la compétition est technologique il est possible de dégager
de cas de figure :
§ le
cas de la concurrence intra-standard : dans ce cas,
les entreprises choisissent la compatibilité, la concurrence s’établit alors
sur les critères de prix et de qualité. L’un des bénéfices est que le risque
(financier, technologique et industriel) et les gains escomptés sont
limités ;
§ le
cas de la concurrence inter-standard : avec la concurrence inter-standard, les entreprises
veulent crée un monopole via
l’innovation, ce qui a pour conséquence un accroissement du risque, ce qui peut
aller jusqu'à la disparition de l’un des concurrents. Mais l’entreprise
dominante peut choisir d’avoir un monopole exclusif ou d’accepter la présence
d’entreprise travaillant sous licence.
1.2 Le leader ou le suiveur
L’entreprise qui arrivent à prendre
la tête du train de l’innovation arrive à crée un important avantage
concurrentiel, car elle est la première à offrir un nouveaux produit ou utilise
une nouvelle technologie ce qui lui permet de crée un monopole. L’avantage du
premier entrant peut émaner de trois sources principales :
le
leadership technologique : L’avantage provient ici d’un effet d’expérience qui
permet de maintenir un avantage de cout. De même, l’avantage technologique peut
être protégé par des brevets ;
la
préemption des actifs rares : C’est-a-dire la préemption des inputs (comme des
ressources naturelles, ou d’autres ressources rares), la préemption de site et
d’espace (emplacements publicitaires ou points hauts pour les antennes de
radiotéléphone), ou encore les investissements de préemption dans des usines ou
des équipements ;
le
développement de coûts de transfert supporté par l’acheteur : Cet avantage qui revient à
l’entreprise qui a agit en premier peut être d’autant plus important que le
cycle de vie des produits (ou de la technologie) est court. L’idée est simple
et repose sur un double argument : le premier qui s’engage bénéficie d’une
certaine loyauté des consommateurs et sa réputation s’accroit, il est difficile
pour tout nouvel entrant de lui faire perdre des parts de marché. Cette loyauté
des consommateurs se fait par un verrouillage des clients. Le verrouillage
signifie pour le client un cout de transfert, ce dernier tend à favoriser les
firmes déjà en place, en découragent les nouveaux entrants potentiels. L’entreprise
qui bouge la première envoie un signal fort au marché, de ce fait les clients
sont automatiquement conduits à choisir cette offre, leur choix initial, du
temps d’apprentissage et/ou de la somme payé pour acquérir le nouveaux produit
conduit les clients à rester fidèle. Mais il ne faut pas tomber dans l’erreur
est pensé que le verrouillage des clients est infaillible, or ce mécanismes
peut être détruit par quatre phénomène notamment les suiveurs peuvent
bénéficier des efforts en recherche et développement de l’entreprise
innovatrice, de plus l’émergence d’un désigne dominant, la concurrence passe au
niveau des prix. Par ailleurs si les leaders ne sont pas suffisamment
vigilants, un nouvel entrant peut modifier le jeu via une innovation
technologique, et en dernier lieu les premiers entrants peuvent tarder à suivre
l’innovation des autres concurrents
parce qu’’ils peuvent se trouver bloqués par des actifs spécifiques
(couts de sortie). Deux raisons complémentaires peuvent aussi l’expliquer : ils
sont réticents à cannibaliser leur gamme existante, ou encore leur organisation
s’est rigidifiée.
1.3 Le
rôle de la réputation
La réputation est par
définition un actif intangible, difficilement mesurable et dépendant du temps
nécessaire pour la forger. Par contre, elle peut être évaluée, par les parties
prenantes de l’entreprise (clients, fournisseurs, investisseurs, salaries…), a
travers le respect par l’entreprise de certaines dimensions. D’ailleurs, des
magazines comme « Fortune » ou le « Financial Times » publient régulièrement des classements des
entreprises les plus respectées ou les plus cités spontanément. Quelques
critères émergent de ces évaluations :
La
performance financière : La performance financière intéressera au premier
plan les actionnaires et les investisseurs. C’est en particulier le potentiel
de création de valeur future qui sera étudie plus que les résultats acquis par
le passé ;
la
vision stratégique : Naturellement, la capacité de vision stratégique du leader
influencera la performance financière future, et par ricochet la réputation de
l’entreprise ;
la
responsabilité environnementale et sociale : De très nombreuses
entreprises font dorénavant très attention à leur politique environnementale et
leur responsabilité sociale. Le thème du développement durable résume bien ces
préoccupations. C’est naturellement le cas des grands groupes pétroliers et
pétrochimiques ;
l’environnement
du travail : De son coté, l’environnement du travail est un élément de
perception très important pour les jeunes diplômes. Ceci participe à la
formation d’une image et, donc, plus substantiellement, à la réputation de
l’entreprise qui capitalise sur les ressources humaines en offrant un
environnement propice au respect des individus, en misant sur la formation, et
en veillant au management qui valorise les compétences ;
les
produits ou services : Certaines marques sont extrêmement réputées et
solidement adossées à un produit ou à un service. Les critères de qualité, de
fiabilité et de permanence dans le temps fondent fréquemment la réputation
d’une marque attachée à un produit.
1.4
Un modèle de la rivalité
concurrentielle
Les méthodologies pour
analyser la concurrence sont principalement issues de l’économie industrielle.
Développer une approche renouvelée de la concurrence suppose quelques
précautions méthodologiques.
La première précaution est
de recourir a des cas qui peuvent être interpréter ainsi que généraliser. En
deuxième lieu spécifier l’unité du temps, parce que ce dernier peut aller
jusqu'à modifier les structures de marchés, car on approche statique, il y a
une certaine stabilité, les structures de marchés sont considérées stables et
données, par contre en approche dynamique, le comportement des firmes évolue et
transforme les structures mêmes des activités, de ce fait les structures de
marché deviennent ainsi des variables du modèle. La représentation suivante
explique très bien la rivalité concurrentielle, on commence par un marché à
l’origine stables.
On a commencé par un marché
stable, mais sous l’impulsion d’acteurs en place, les comportements
concurrentiels évoluent :
Guerre des prix, par
exemple, ou différenciation technologique (relation 1). Sous l’impulsion
de nouveaux acteurs, le nombre de concurrents et l’intensité de la concurrence
s’accroissent. Leurs entrées font évoluer les structures de l’activité (relations
2 et 5).
Cependant, certains
comportements des entreprises en place peuvent être plus agressifs. Les
comportements de préemption, de first mover ou de prédation sont susceptibles
d’élever les barrières a l’entrée (relation 3, puis relation 5), et donc
de modifier une fois encore la structure de l’activité. Enfin, une politique publique ou
réglementaire peut profondément influencer les structures de marche existantes
au départ, en modifiant les conditions économiques de l’activité, les
structures de marche, et le nombre de concurrents (relations 4, puis 5 et 2).
Finalement, le cas le plus classique est traduit par l’existence d’un niveau de
performance des entreprises d’une industrie ou d’un marché, supérieur à la
moyenne d’autres activités. Ceci convainc alors des entreprises, jusqu’alors
absentes, a y entrer (relation 7).
2. L’entreprise, la concurrence et l’Etat :
Dans
une deuxième section on essayera d’aborder le rôle de l’Etat dans le
développement des entreprise a savoir dans la lutte contre la concurrence face
aux concurrents potentiels par la mise en place des barrières a l’entrée dans
le marché, par un pouvoir de régulation, etc. dans ici l’Etat joue un rôle
concurrentiel qu’il faut bien éclaircir.
Même
si Porter n’a pas inclus cette sixième force dans son modèle (essentiellement
pour des raisons idéologiques liées à sa vision libérale de l’économie), elle y
a indiscutablement sa place. En effet, l’État – et plus généralement toutes les
autorités de régulation, qu’elles soient locales ou supranationales – a le
pouvoir de modifier profondément la capacité des organisations à générer du
profit et plus généralement à tenir leur rôle dans le jeu concurrentiel. Le
rôle concurrentiel des pouvoirs publics comprend de multiples aspects :
Le pouvoir de régulation,
avec la fixation des impôts et des taxes, du droit du travail, des lois sur la
protection de l’environnement, le contrôle des changes, le contrôle des prix ou
l’établissement de normes, quotas et tarifs douaniers. Il est à remarquer que
ce n’est pas tant le pouvoir de définir une réglementation qui importe que
celui de l’imposer. De très nombreux règlements ne sont pas appliqués, faute
d’une volonté ou de moyens suffisants de la part des autorités ;
Le
protectionnisme.
Les gouvernements peuvent dresser des barrières à l’entrée légales afin de
protéger certaines industries de la concurrence étrangère. Cela passe par
l’instauration de quotas, comme pour les automobiles japonaises en France ou en
Italie jusqu’aux années 1990, par des droits de douane, comme pour les bananes
américaines en Europe, par l’obligation d’obtenir un agrément administratif,
comme pour les magnétoscopes japonais en France dans les années 1980 ou encore
par des réglementations très spécifiques qui nécessitent de coûteuses
modifications, comme de nombreux produits occidentaux au Japon ;
Dans
certaines industries, l’État est un client dominant – voire unique –
soit directement, soit au travers de services publics nationalisés. En France,
c’est par exemple le cas pour l’armement, la construction de matériel
ferroviaire ou celle de centrales électriques. Réciproquement, l’État peut être
un fournisseur en situation de quasi-monopole. Toujours en France, c’est
le cas en ce qui concerne le courrier ou le transport ferroviaire ;
L’État
peut également être un concurrent particulièrement menaçant pour
les entreprises privées. Le transport aérien, les télécommunications ou
l’enseignement sont des cas classiques ;
L’État
peut jouer un rôle de prescripteur et de rassembleur, en décidant la
réalisation de grands projets et en sélectionnant les fournisseurs
correspondants. Le succès d’Airbus et l’échec de l’informatique européenne sont
de bons exemples de cette volonté ;
Par
le biais des subventions, crédits d’impôts et exemptions de taxes, l’État joue
un rôle de financeur qui peut favoriser certaines entreprises, en
fonction de leur activité, de leur implantation ou de leur âge. Ces aides
publiques sont fréquemment mises en cause par les instances de libéralisation
des échanges, telles que l’Organisation mondiale du commerce. Cependant, elles
constituent une des spécificités des économies de l’Union européenne, où près
de 100 milliards d’euros sont annuellement distribués par les États membres ou
par la Commission européenne elle-même ;
Enfin, le rôle purement politique de l’État peut
considérablement influer sur la capacité concurrentielle des organisations,
notamment par l’établissement ou la rupture de relations diplomatiques, voire
par l’instauration de blocus commerciaux à l’encontre de certains pays. À
l’inverse, la création de zones de libre échange, telles que le marché unique
européen, l’ALENA, l’ASEAN ou le Mercosur, résulte également de volontés
politiques.
Il
est à remarquer que les instances de régulation n’interviennent généralement
pas de leur propre initiative pour structurer, protéger ou réglementer une
industrie.
Le
plus souvent, ce sont les concurrents eux-mêmes qui réclament cette ingérence,
afin de construire des barrières à l’entrée vis-à-vis de concurrents
potentiels. Les arguments utilisés pour inciter l’État à réguler une industrie
sont de plusieurs types :
L’intérêt général, La
protection du secteur bénéficie à l’économie tout entière, car cela protège
l’emploi, le commerce extérieur, la recherche, la défense, etc. ;
L’indépendance nationale,
La protection du secteur est motivée par des considérations de stratégie
géopolitique : armement, pétrole, semi-conducteurs, aéronautique, etc. ;
L’exception culturelle ou agricole, Le secteur n’est pas à proprement parler une
industrie et il ne peut pas être appréhendé selon une vision purement
économique : cinéma, disque, télévision, livre, etc. Les agriculteurs – à côté
de leur poids dans les élections locales et de leurs manifestations parfois
violentes – utilisent des arguments extrêmement proches pour justifier les
subventions et le contrôle des prix, affirmant que l’exploitation de la terre
ne peut pas être traitée comme une quelconque industrie ou – pour reprendre le
titre de l’ouvrage du syndicaliste paysan José Bové – que « le monde n’est pas
une marchandise ».
La taille critique.
Le secteur doit être protégé car les entreprises ne sont pas encore assez
grosses pour résister à la pression des concurrents étrangers : pharmacie,
automobile, télécommunications, etc. L’objectif est d’atteindre une certaine
taille critique, généralement indéfinie, qui permettra de faire partie des «
cinq ou six concurrents globaux capables de survivre à terme ».
Conclusion
L'entreprise est un système ouvert qui survit et se
développe dans un environnement en constante évolution, porteur de menaces et
d'opportunités.
En effet les entreprises éprouvent de plus en plus des difficultés à
maîtriser leur environnement. L'économie se mondialise et la concurrence
s'exacerbe au niveau international. C'est la raison pour laquelle les
entreprises modernes cherchent à anticiper et, quelquefois à influencer leur
environnement ; Et ce qui nécessitera une réflexion
stratégique qui consistera à déterminer
clairement des objectifs et à formuler les stratégies à mettre en œuvre.
La prise en compte du
micro et macro environnement et la
recherche de suffisamment d’information
permettent d’alléger la complexité et l’instabilité de l’environnement, ainsi
de prévoir et d’anticiper sur les aléas ; Car mieux l’acteur est informé,
plus il possède de chances de construire un comportement intelligible dans des
circonstances nouvelles.
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