Introduction
- I. Les étapes d’une démarche stratégique
- II. Les modèles des démarches stratégiques
- III. Déterminants du choix stratégique
- IV. Démarche stratégique : cas Samsung
Conclusion
Introduction
Toutes les entreprises prennent à un moment donné de
leur développement des décisions stratégiques telles que : investir dans un
nouveau domaine d'activité, retirer un produit du marché, renouveler les
équipements...
Les
dirigeants fixent des objectifs et prennent des décisions stratégiques en
cohérence avec la finalité et le(s) métier(s) de l’entreprise.
La
décision stratégique est centrée sur le choix des objectifs et des évolutions
futures de l'entreprise, compte tenu des perspectives d'avenir, et de leurs
conséquences. Ce sont donc des décisions prises aujourd'hui, pour l'obtention
de résultats futurs. Le processus de décision se déroule, donc, dans un
environnement variable et incertain, et à ce titre la décision ne peut être
programmée.
La
démarche stratégique comporte différentes étapes, variables selon la taille de
l’entreprise, son métier, la multiplicité de ses domaines d’activités
stratégiques et les caractéristiques, en particulier technologiques, de son
environnement.
Dans
les grandes entreprises, la démarche stratégique repose sur des méthodes
élaborées et un système d'informations efficace, dans les PME, la réflexion
stratégique est plus épisodique. Elle intervient en cas d'apparition d'une
opportunité ou d'une menace sur le marché ou encore de difficultés dans
l'exploitation des ressources internes de l'entreprise.
L’intérêt
du sujet :
Aucune
entreprise ne peut se permettre de vivre au jour le jour face à l’incertitude
de l’avenir et aux changements de plus en plus rapides, notamment dans le
domaine technique.
Elle
est donc condamnée à anticiper l’avenir et à s’y préparer. La stratégie d’entreprise
se rapproche ainsi de la stratégie militaire et essaye de choisir le terrain,
les moyens et les moments idéaux. La stratégie constitue donc l’outil
privilégié de résolution des problèmes d’allocation de ressources qui engagent
l’avenir de l’entreprise.
·
Pourquoi
développer une stratégie ?
·
Quels
sont les démarches à suivre ?
·
Pourquoi
cette démarche est-elle si importante et qu’est-ce que c’est?
I.
Les étapes d’une démarche
stratégique :
La démarche stratégique
à suivre pour la détermination de la stratégie d’une entreprise englobe les
étapes suivantes :
ü
La détermination
des objectifs stratégiques.
ü
Le diagnostic
stratégique.
ü
Le choix
stratégiques.
ü
La mise en œuvre
de la stratégie.
A.
La détermination
des objectifs stratégiques :
Toute
organisation, doit déterminer ce qu'elle veut faire, le but de son activité,
c'est-à-dire sa mission ou finalité. Une organisation peut avoir des missions
multiples dans les domaines économiques
et sociaux qui peuvent évoluer en fonction du contexte et du temps.
Elle
doit déterminer ses métiers et ses domaines de compétences (l’ensemble des
technologies, des connaissances, de l’expérience, des savoir-faire maîtrisés va
forger le domaine de compétence de
l’organisation).
1.
Définition :
Un
objectif est la traduction concrète des appréciations que l’entreprise porte
sur son existence et son devenir. C’est la représentation d’un état futur voulu
et qui devient pour l’entreprise une raison d’agir. Les dirigeants de
l’entreprise sont chargés de fixer les objectifs stratégiques ; la décision
résulte de plusieurs variables :
– les variables individuelles
(formation, expérience du dirigeant) ;
– les
variables organisationnelles (taille et structure de l’entreprise, procédures
de traitement de l’information, rapports de pouvoir, etc.) ;
– les variables de situation (prise en
compte de l’environnement et de sa turbulence) ;
– les
variables de performance (chiffre d’affaires, productivité, rentabilité des
capitaux investis, etc.).
2.
L’élaboration
des objectifs stratégiques :
La
définition des objectifs peut être l’aboutissement d’une réflexion stratégique
sur l’entreprise et sur son environnement ou, au contraire, le déclencheur de
cette réflexion. Le choix des objectifs stratégiques dépend étroitement des
acteurs qui interviennent, directement ou indirectement dans le processus de
décision et qui ont souvent des intérêts contraires.
3 .
Variété des objectifs stratégiques :
Les
objectifs d’une entreprise sont multiples et variés. Ils peuvent faire l’objet
d’une typologie selon la durée (moyen ou long terme) et selon la nature
(objectifs économiques ou non économiques).
Les
objectifs sont interdépendants et hiérarchisés (les objectifs généraux sont
fragmentés en de nombreux sous-objectifs). Ils doivent être cohérents entre
eux.
Toute
organisation, doit déterminer ce qu'elle veut faire, le but de son activité,
c'est-à-dire sa mission ou finalité. Une organisation peut avoir des missions
multiples dans les domaines économiques
et sociaux qui peuvent évoluer en fonction du contexte et du temps.
B.
Diagnostic
stratégique :
La détermination de la
stratégie de l’entreprise passe par un diagnostic externe et un diagnostic
interne. Le diagnostic externe cherche à cerner les opportunités et les menaces
issues de l’environnement de l’entreprise. Alors que le diagnostic interne
permet de dégager les forces et les faiblesses et par suite voir et décider ce
qu’il est possible de faire.
v Le diagnostic interne
:Ce qu’on peut faire
Afin de définir sa stratégie l’organisation doit tout
d’abord procéder à un diagnostic interne qui va
permettra à l’entreprise d’identifier
ses atouts et ses handicaps. C.-à-d. il permettra à l’entreprise de dégager les
forces et les faiblesses et par suite voir et décider ce qu’il est possible de
faire.
Cette
analyse est indispensable pour définir une stratégie efficace basée sur les
avantages concurrentiels de l’organisation.
v Le diagnostic externe :Ce
que l’on devrait faire
L’analyse
externe consiste à étudier l’ensemble des éléments externes de l’entreprise qui
l’influencent ou sur lesquels elle peut agir.
L’environnement
présente des contraintes et des menaces qui pèsent sur les choix stratégiques,
mais il offre aussi des opportunités de développement que l’entreprise doit
savoir découvrir et saisir. La connaissance de l’environnement oriente donc les
choix stratégiques de l’entreprise, celle-ci doit adapter sa stratégie aux
changements environnementaux.
C. Le choix d'une stratégie :
Un choix stratégique et comme son nom l’indique signifie
qu’il y a lieu de faire un choix et d’opter pour telle ou telle stratégie, bien
évidemment la stratégie la plus convenable. Cette étape est particulièrement
délicate car le choix des options stratégiques doit tenir compte des objectifs
poursuivis par l’entreprise et une multitude d’incertitude qui pèse non
seulement sur l’avenir mais aussi sur la fiabilité de l’analyse stratégique.
Chaque décision apparaît alors comme un challenge dont les
chances de succès doivent être appréciées dans le cadre d’un environnement
incertain. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises stratégies, il y a seulement des
stratégies adaptées à chaque entité et en fonction de sa spécificité.
D. La mise en œuvre :
Pour mettre en
œuvre la stratégie, il faut la décliner au niveau opérationnel. Cela passe par
des plans opérationnels, qui sont des plans à moyen terme (c’est-à-dire sur
plusieurs années), définissant ce que l’entreprise doit faire dans différents
domaines, comment elle doit le faire et combien ça va lui couter en termes
financiers pour mener à bien sa stratégie.
Exemple : (plan
de recherche, plan marketing, plan de production…).
La démarche de
la mise en œuvre de la stratégie est simple et consiste en 3 étapes :
Ø
Etablir des objectifs
Les objectifs
sont différents des buts généraux que poursuit l’entreprise .Par exemple si le
but général est de rémunérer convenablement les actionnaires et accroitre la
richesse de l’entreprise, l’objectif est plus souvent quantifiable (chiffre
d’affaire, profit, taux de croissance…)
Ø
Etablir les programmes d’action
Les objectifs
déterminés sont ensuite dynamisés, transformés en actions précises : «
programmes d’actions ».Ces programmes sont le plus souvent établis par fonction
majeures(Programme d’action commercial, de production, gestion de
personnel…).Si par exemple le but est d’être plus compétitif sur le marché,
l’objectif sera une réduction du coût de production qui nécessitera des
programmes d’investissement en production, de formation de personnel, de
réorganisation de travail…Une fois déterminé les programmes, le plan est
annualisé sous la forme de budget.
Ø
Etablir le budget
Le budget
traduit les plans opérationnels en termes financiers, de façon à pouvoir les
mettre en œuvre à court terme (sur une année).
Une fois la
stratégie mise en œuvre dans l’entreprise par le biais de plans et de budgets,
il faut vérifier que les objectifs stratégiques définis ont été atteints. Il
peut en effet y avoir des écarts entre les résultats obtenus et les objectifs
fixés.
II.
Les modèles des démarchesstratégiques :
A. Le modèle LCGA :
v Présentation du modèle LCAG :
Les premiers
modèles d'analyse stratégique sont des Etats-Unis dans les années soixante. Le
plus connu est celui de la Harvard Business School, et a été pour la
première fois proposé dans un ouvrage devenu classique signé par les quatre professeurs de la Harvard « Learned, Christensen,
Andrews, Guth », nous nous y référons par la suite sous le nom du modèle
LCAG par références aux initiales de ses adeptes.
Il constitue le premier modèle d'aide
à la formulation stratégique. Ce modèle confronte l’organisation à son
environnement concurrentiel en évaluant l’adaptation des compétences et les
ressources propres de cette entreprise aux contraintes que lui impose cet
environnement.
Ce modèle est le plus souvent qualifié
de modèle de l'acteur unique ou mono- rationnel de la prise de décision comme
c'est le cas d'ailleurs pour tous les modèles qui tournent le giron de le
Harvard.
Le modèle
L.C.A.G offre un raisonnement logique en cinq étapes:
- Evaluation
externe
·
Identification des menaces et des
opportunités dans l'environnement;
·
Identification des facteurs clés
de succès.
- Evaluation
interne
·
Identification des forces et
faiblesses de l'entreprise;
·
Identification des compétences
distinctives par rapport à la concurrence.
- Recensement
et évaluations de toutes les possibilités d'action.
- Eclaircissement
des valeurs de l'environnement (responsabilité sociale de l'entreprise) et
des valeurs managériales (dirigeants).
- Choix des manœuvres stratégiques en fonction des ressources et mettre en œuvre des stratégies.
Les éléments de
ce modèle constituent les racines de la démarche stratégique. Il faut bien les
comprendre pour pouvoir élaborer des hypothèses d’action réalistes et
pertinentes.
L’analyse
externe conduit à l’identification des opportunités et des menaces. Les auteurs
ne précisent pas le processus par lequel le stratège va identifier ces éléments
mais insistent sur le fait que la dimension externe de l’entreprise va
contribuer à identifier un ensemble d’actions en adéquation avec
l’environnement dans lequel évolue l’entreprise.
Les valeurs de
l’environnement seront par la suite intégrées dans la formulation de la
stratégie.
L’analyse
interne permet de réaliser un diagnostic de l’entreprise qui fait état de ses
principales forces et faiblesses. Ce diagnostic permet l’identification d’une
compétence distinctive qui peut se résumer par la maxime suivante : « Être bon
n’a pas de sens si les concurrents sont meilleurs. » L’analyse interne sera
complétée par l’intégration dans la formulation de la stratégie des valeurs des
dirigeants, à savoir leurs volontés, leurs buts et objectifs généraux qui
orientent de manière déterminante la stratégie mise en œuvre.
Les possibilités
d’action émergent de la confrontation de ces deux analyses : potentialités de
l’environnement et capacité de l’entreprise.
Chaque orientation sera analysée en termes
d’avantages et d’inconvénients, de risques et de résultats attendus, et de
compatibilité avec les stratégies en cours.
La formulation de la stratégie permet de
définir les activités dans lesquelles l’entreprise va se développer, ainsi que
les objectifs et les moyens d’action qui constitueront la mise en œuvre de la
stratégie.
Selon cette
approche, le plus grand intérêt est accordé au diagnostic interne te externe.
Les variables sociétales sont considérées comme des valeurs dont le rôle n'est
pas déterminant dans le processus de la formulation de la stratégie.il en est
de même pour les valeurs des dirigeants, de leurs aspirations ou objectifs
généraux.
Cette procédure laisse entendre que la
solution du problème est là, il suffit de la rechercher et la détecter grâce à
un raisonnement logique.
Le processus de décision devient alors linéaire et ne laisse pas de place à la
réaction et l'adaptation. La décision supposée être prise en connaissance
parfaite de soi-même et de son environnement ce qui lui confère le caractère optimum et
rationnel.
v
Les limites du
modèles :
Il apparaît
utile de préciser qu'au-delà du succès qu'a connu le modèle de base, il reste
objet de plusieurs critiques:
L'hypothèse de
la rationalité est fortement remise en cause par les adeptes du courant
comportementaliste et de l'intuition. Cette hypothèse suppose de manière
implicite l'existence d'une information exhaustive sur l'entreprise et sur
l'environnement et reconnait eu dirigeant une capacité d'appréciation des
forces et faiblesses et des opportunités et des menaces, hors du commun ainsi
que des actions présumés.
Le modèle de
type normatif et déterministe, rejette tout processus non rationnel de prise de
décision stratégique basé sur l'intuition, l'imitation, la décision
"éclair" et sous-estime implicitement l'influence de la culture
d'entreprise en ignorant l'influence du cadre organisationnelle sur la
détermination des buts / objectifs de l'entreprise.
Le but essentiel
en ce qui concerne les approches rationnelles est la maximisation du profit.
Le processus
comme celui préconisé par le modèle LCAG présente comme principal danger d'être
lent et lourde, et risque d'être source de rigidité et de faire perdre à
l'entreprise des opportunités d'affaires surtout face à des concurrents plus
actifs et moins formels.
En résumé, le
modèle est d'une portée universelle, il s'appuie sur une logique susceptible
d'être adaptée à n'importe quel type de situation et d'organisation,
malgré que plusieurs critiques lui
reprochent d'être un modèle de grandes entreprises. Toutefois, il reste
explicite en matière d'opérationnalisation des décisions stratégiques et des
conditions de mise en œuvre de la stratégie.
B. modèle de s.w.o.t :
Le modèle SWOT considéré
comme un prolongement naturel du modèle de base (LCAG),
ce modèle propose une matrice
synthétique apparue au début des années soixante-dix permettant le croisement
des différentes conclusions du diagnostic. La matrice SWOT dont l’acronyme
signifie (Strengths / Weakness and opportunities /threats) a rapidement séduit un large public de professionnel car il a l’avantage d’être
attractif en raison de sa logique simple, directement compréhensible et de sa
facilité de mise en œuvre. Il peut s’appliquer à toutes sortes de situations et
il permet de schématiser rapidement et simplement une situation plus complexe.
La matrice SWOT
va permettre de mieux comprendre une situation, d’en faire un diagnostic et d’évaluer les capacités de réussite ou
d’échec que cette situation porte en elle et permet d’espérer.
Elle apporte une
vision stratégique qui faisait défaut aux méthodes antérieures et permet une
approche plus globale de la position d’une entreprise sur un marché. Ceci, à la
fois dans son management interne et dans sa position stratégique par rapport à
son marché ou des marchés qu’elle voudrait conquérir.
v Présentation de la matrice
S.W.O.T :
Élaborer une
matrice SWOT permet de constater et d’évaluer les opportunités que
l’entrepreneur ou le responsable d’un projet peut tenter de s’approprier selon
le niveau de risque qu’il perçoit tant par rapport aux compétences de sa firme
qu’à la performance de son projet.
Elle analyse
cela aussi bien en interne que vis-à-vis de l’environnement dans lequel il va
s’insérer. On parlera dans ce cas de “strategy fit“ ou de “stratégie
convenable“ ou “ajustée”.
Ainsi la matrice
SWOT permet d’analyser l’environnement interne et externe d’une action.
Elle permet de
regrouper dans un même tableau les forces et les faiblesses d’une entreprise ou
d’une organisation.
Elle analyse les
opportunités et les menaces de l’environnement extérieur par rapport un projet
ou une action.
Elle propose une synthèse des variables qu’il est
nécessaire de prendre en compte pour le mener à bien le projet.
Maintenant que
nous avons défini les principes de la matrice SWOT nous allons dans un premier
temps la représenter et analyser ses différentes composantes.
TABLEAU N°1- Le
schéma général de la matrice SWOT
Analyse interne
|
Forces /
Strenghts
|
Faiblesses
/ Weaknesses
|
Analyse
externe
|
Opportunités
/Opportunities
|
Menaces /
Threats
|
Source :
adoptées à partir de plusieurs publications
La matrice SWOT
propose une analyse interne et une analyse externe. Chacune de ces analyses sont
elles-mêmes découpées en deux sous parties que nous allons développer en
commençant par l’analyse interne.
Ø L’analyse interne :
L’analyse
interne est construite au travers de deux aspects les FORCES /
STRENGHTS et les
FAIBLESSES / WEAKNESSES. Il s’agira de faire un diagnostic de l’entreprise eu
égard au projet objet de l’étude.
Elle permettra
d’identifier les points forts et les points faibles de l’entreprise en
parallèle avec le projet ou l’action projetée. Il conviendra principalement
d’examiner les ressources de celle-ci, ses activités et ses performances.
Ce diagnostic
devra présenter chacune des forces et des faiblesses internes de l’entreprise.
Pour
systématiser cette revue de forces et de faiblesses de l’entreprise, on
utilisera la méthode des 6 M (Main d’œuvre, méthode, matériel, matières,
milieu, management) issue du diagramme
d’ISHIKAWA[6].
Ces méthodes sont basées sur une classification commune à tous les systèmes et
comprenant cinq ou six critères initiaux.
·
L’analyse des forces
L’analyse des
forces consiste à recenser au travers de la réalité de l’organisation ou du
projet l’ensemble des facteurs internes de l’entreprise qui sont susceptibles
de créer de la valeur.
Les forces
internes d’une entreprise lui permettent de mieux se positionner par rapport à
ses clients et à ses concurrents. Ces facteurs concernent les actifs, les
qualifications, ou les ressources que possède l’organisation, ou qui sont à sa
disposition.
·
L’analyse de la faiblesse :
Nous définissons
une faiblesse comme une limite, un défaut, une non-compétence de l’entreprise
ou de l’organisation qui va l’empêcher de parvenir au niveau du succès espéré
ou qui risque de nuire au bon déroulement du projet de l’action ou de la
stratégie.
L’analyse des
faiblesses internes peut être considérée comme symétrique par rapport à
l’analyse des forces internes. Parfois cependant les forces et les faiblesses
ne s’appliquent pas sur les mêmes domaines et il n’y a pas de symétrie
systématique.
La mise en
perspective des forces et des faiblesses internes de l’organisation doit
permettre d’avoir une vision de la capacité de l’entreprise à réagir face aux
nouveaux enjeux qui s’offrent à elle.
Ø L’analyse externe :
L’analyse de
l’environnement externe de l’entreprise ou du projet permet de détecter les
capacités ou les difficultés du projet à s’insérer dans cet environnement.
Quelles sont les
opportunités ? Quelles sont les menaces que l’environnement va faire subir au
projet ou à la stratégie d’entreprise ?
L’analyse des opportunités et des menaces peut
se faire à partir d’une analyse PESTEL[7]
qui permet de reprendre l’ensemble des facteurs externes (Politique,
Economique, Social, Technologique Ethique et Légaux).
·
l’analyse
des opportunités
Une opportunité
est un avantage dont va bénéficié un projet ou une stratégie dans un
environnement ou un domaine d’action déterminé. Il s’agit d’un avantage
différentiel c’est-à-dire qui lui est propre. Pour l’entreprise, cet avantage
différentiel correspond à des compétences spécifiques mettant celle-ci dans une
situation d’exploiter une opportunité plus facilement que ces concurrents.
C’est un avantage concurrentiel sur le projet ou le produit qui va créer une
situation favorable pour l’entreprise
·
L’analyse
des menaces
Une menace
peut-être relative à une situation consécutive à une tendance défavorable ou à
une perturbation momentanée ou lourde de l’environnement. La menace s’évalue
par rapport à l’environnement et corrélativement au projet ou à la stratégie à
développer.
C. Le modèle d’Igor
ANSOFF :
Le contexte dans lequel le modèle d’I. Ansoff s’est développé, se
caractérise par une croissance forte de la firme ; et les axes de
développement possibles correspondent soit un approfondissement des activités
déjà existantes soit à une recherche de nouveaux couples produits/marchés.
L’idée principale est la suivante : il faut d’abord améliorer,
développer ce que l’on sait faire, mais si cela est insuffisant pour atteindre
les objectifs ; l’entrée dans de nouveauxsecteurs s’avérera nécessaire.
En outre, I. Ansoff distingue trois natures de décisions (C.1)
et tous les auteurs de la Harvard Business Schoolont présenté la
démarche stratégique décomposée en quatre phases essentielles (C.2).
C.1 Les trois types de
décisions
Igor
Ansoff distingue trois types de décisions au sein de l’entreprise à savoir les
décisions opérationnelles, les décisions de pilotage et les décisions
stratégiques :
Ø Les
décisions opérationnelles
Elles
constituent "le cœur du système entreprise". Ces décisions se
caractérisent par d’être très nombreuses, répétitives et de ne concerner le
plus souvent qu’un sous-système de l’entreprise. Prise individuellement, la
décision opérationnelle ne remet pas en cause la survie de l’entreprise à long
terme de l’entreprise. En plus, elles prises dans un contexte où les niveaux de
risque et d’incertitude sont limités. Enfin, l’objectif recherché par ces
décisions est de nature d’optimisation : maximisation du chiffre
d’affaire, d’un volume, d’un taux… ou minimisation d’un coût, d’un délai…. Ces
décisions devraient être décentralisées au maximum dans l’entreprise pour ne
laisser aux dirigeants que les décisions les plus importantes.
Ø
Les décisions de pilotage
Elles
consistent à "identifier les écarts, à analyser leurs sources ou les causes et à prendre les
mesures correctives". Elles sont rares et sont des décisions d’exception
qu’il est difficile à prévoir. Les décisions de pilotage naissent d’un hiatus
entre ce que l’environnement permet de faire, ce que l’entreprise peut faire et
ce que les hommes veulent faire.
Ø
Les décisions stratégiques
Ces décisions
consistent à "piloter au mieux l’entreprise à long terme. Elle implique
une analyse approfondie de l’entreprise telle qu’elle est actuellement dans son
environnement et une analyse aussi approfondie, et sans doute plus importante
de l’entreprise telle qu’elle peut devenir
(" futur désiré") dans l’environnement tel qu’il est susceptible
d’évoluer ("analyse prospective des scénarios du futur"). Ainsi,
les décisions stratégiques sont importantes, voire fondamentales pour
l’entreprise ; elles doivent être relativement rares. En d’autres termes,
une entreprise ne peut se permettre des virages stratégiques brutaux trop
fréquents.
C.2La démarche
stratégique
La démarche stratégique proposée se décompose de quatre phases
essentielles (schéma 1) :
Schéma 1- Démarche décisionnelle
Ø
La phase de
diagnostic de l’entreprise et de son environnement
C’est l’analyse interne te externe.
Dans la pratique de l’entreprise, le problème de nature stratégique "a
souvent et concomitamment des dimensions internes et externes. Il prend sa
source au confluent des deux, à l’interface entre entreprise et environnement.
Ø
La phase de
décision stratégique
Elle présuppose
la définition des objectifs stratégiques de l’entreprise avant d’envisager le
choix des moyens, c'est-à-dire des stratégies pour les atteindre. En plus, la
décision stratégique s’analyse à deux dimensions : l’entreprise dans son
ensemble c'est-à-dire la stratégie globale, e les différents segments
stratégiques qui la composent, ce sont stratégies de portefeuille.
Ø
La phase de
mise en place de la décision
A cette phase, on distingue deux
aspects : formels et informels.
En effet, la mise en œuvre formelle
correspond au choix, à la définition et la mise en place des principaux
systèmes de gestion. Ces systèmes de gestion ont objectif de faire passer la
stratégie envisagée du stade du vœu pieux à celui de l’action au jour le jour
dans l’entreprise et tous les niveaux de celle-ci.
Cependant, la mise en œuvre
informelle ou politique est la reconnaissance de la dimension humaine de
l’entreprise et des phénomènes de résistance au changement. En fait, toute
décision stratégique nouvelle est "vaine si elle n’entraine pas
l’adhésion du corps social dans son ensemble et chaque individu en particulier.
Ø
La phase de
la mise en place des systèmes de contrôle et de pilotage
C’est la mise en place des
systèmes de contrôle stratégique et opérationnel, quantitatif et qualitatif. Le
chef d’entreprise se retrouve dans la même situation de pilote d’avion qui a
choisi une trajectoire pour aller à sa destination. En effet, le dirigeant
ayant choisi une trajectoire stratégique pour son entreprise "doit avoir
à sa disposition des systèmes de contrôle ou de pilotage du même style pour
savoir à tout moment où il en est par rapport à la route stratégique choisie.
En gros, la diversification consiste
pour une firme, à ajouter des activités nouvelles à son portefeuille
d’activités plus en plus éloignés de sa logique industrielle jusqu’à être
complément indépendantes des unes des autres.
III.
Les déterminants du choix
stratégique:
La mise en œuvre de la démarche stratégique varie selon la
taille, le type d’entreprise, le métier, la clientèle. Ainsi dans les petites
entreprises, la démarche est souvent globale car elles ont généralement qu’une
activité. Contrairement aux grandes entreprises qui ont souvent deux niveaux
stratégiques, un global et un par domaine.
A.
La démarche stratégique en fonction
de la taille
Dans les petites entreprises, il y a une seule stratégie qui
est émergente, c'est-à-dire qui va s’adapter à l’environnement :
l’entreprise avance par approximation suivant un processus (essaie, erreur,
correction)
Dans les grandes entreprises la stratégie est planifié, étude
du marché, car une simple erreur peut avoir des incidences financières
importantes.
B. La démarche stratégique de
l’entreprise mono-multi activité
Dans le cas d’une entreprise multi activité, une démarche
stratégique doit être envisagée au niveau global et au niveau de chaque domaine
stratégique (DAS) sur lesquels l’entreprise se positionne.
La démarche stratégique doit être cohérente par rapport au
métier sur lesquels l’entreprise a décidé de déployer ces conséquences.
Par contre dans une PME le diagnostique par domaine et global
sont confondue.
C. La démarche stratégique en fonction des étapes du cycle de vie de
l’entreprise
L’entreprise a un cycle de vie qui comprend plusieurs phases
(lancement, croissance, maturité, déclin) .
Chaque phase du cycle de vie va influencer la stratégie.
Exemple en cas de stratégie de pénétration, il va s’agir durant la phase de
lancement de distribuer le produit dans un maximum de point de vente. En phase
de maturité, il va s’agir de réduire les couts pour rester compétitif, quelque
soit la phase du cycle de vie dans
lequel elle se trouve, l’entreprise doit tenir compte de l’influence de
l’environnement au niveau de l’offre, de la demande et de la technologie.
conclusion :
Une
stratégie cohérente doit respecter la finalité de l'organisation. Il faut donc
que l'équipe dirigeante ait pris soin de définir clairement cette finalité
avant de se lancer dans la construction d'une stratégie. Pour que celle-ci soit
efficace, suivre le processus stratégique s'avère obligatoire.
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