Chapitre 8 : la gestion prévisionnelle
Section 1 : Introduction :
On a vu que la CAE calcule les coûts une fois que les
dépenses on été engager. On dit qu’il s’agit de la comptabilité à posteriori
(après). Les coûts ainsi calculés sont qualifiés de coûts réels.
L’entreprise peut déterminer les coûts à l’avance on
établissons des prévisions. Ceci entre dans le cadre de la gestion
prévisionnelle (gérer = prévoir). C’est donc une comptabilité a priori.
Les coûts ainsi déterminés sont appelés des coûts
préétablis.
Par la suite il convient de comparer les coûts réels avec
les coûts préétablis. Cette comparaison donne lieu à ce k’on appel les écarts.
Section 2 : Les écarts
sur charges directes :
Rappel : charges directes = achats + MOD
A)
Les écarts sur matière :
Exemple : Un menuisier a prévu 2 m²
de bois à 100dh le m²
pour fabriquer une table. En réalité il a consommé 2,5 m²
à 110 dh le m²
1) Détermination
de l’écart global
Coût réel = prix réel x quantité réelle = 2,5 x 110 = 275
Coût préétabli = prix préétabli x quantité préétablie = 2 x
100 = 200
Ecart global = CR - CP = 275 - 200 =
75 Défavorable
2) L’analyse de l’écart global
L’écart global est dû à la fois à une différence au niveau
de la consommation (quantité) et au niveau des prix. L’analyse de l’écart
global consiste à dissocier l’écart sur consommation de l’écart sur prix.
1 2
|
|
Pp Pp
Qp Qr Qp Qp
1)
E (Q) = (Qr
- Qp) x Pp = 50 75 défavorable
E (P) = (Pr - Pp) x Qr = 25
2)
E (Q) = (Qr - Qp) x Pr = 55 75
défavorable
E (P) = (Pr - Pp) x Qr = 20
|
Pp
Qp Qr
3)
E (Q) = (Qr - Qp) x Pp = 50
E (P) = (Pr -
Pp) x Qp = 20 75 défavorable
E (mixte) = (Qr - Qp) x
(Pr - Pp) = 5
Exercice d’application :
Pour le mois de mars un autre menuisier avait prévu de
fabriquer 10 tables pour lesquelles il a prévus la consommation de 20 m²
à 100 dh le m². A la fin
du mois il a fabriqué 15 tables pour lesquelles il a consommé 26m² à 95 dhs le
m².
1- Déterminer la Q
préétablie ;
2- Déterminer l’écart global ;
3- Analyser l’écart global.
1) La production préétablie conforme à la production réelle :
20m² pour 10 tables 20/10
= 2m² par table Qté préétablie.
2 x 15 = 30 x 100 = 3000 (coût préétabli)
2)
coût réel = 26 x 95 = 2.470
Ecart global = 2470 - 3000 = (-)
530 favorable
3)
E (P) = (Pr - Pp) x Qr = (26 - 30) x 100 = - 400 (-) 530
favorable
E (Q) = (Qr - Qp) x Pp = (95 - 100) x 26 =
-130
B)
Ecart sur Main d’oeuvre directe:
Exemple:
Pour fabriquer 800 unités d’un produit il a été prévu 200
heures MOD à 20dh l’heure.
La production a été de 775 unités ayant nécessité 12 min
l’une à 21,5 dh l’heure.
1) Mod. préétablie
Pour 775 unités on a = 200/800 x 775 = 0,25 x 755 = 193,75
2) Analyse de l’écart global :
E (T) = (Tr - Tp) x Pp = (155 -
193,75) x20 = (-) 755 (-) 542,5 favorable
E (P) = (Pr - Pp) x Tr =
(21,5 - 20) x 155 = (+) 232
3)
Ecart global :
3332,5 - 3875 = (-) 542,5 défavorable
Exercice d’application :
Une entreprise de confection fait ses prévisions pour le
mois de mars :
-
production : 1.000
pantalons ;
-
consommation : 1,20 m²
par unité à 60dh le mètre
-
Mod. : 500 heures à 15dh
l’heure
A la fin du mois notre entreprise a produit 1.200 pantalons avec
une consommation de 1,5m²
par unité à 50dh le m².
Mod. :
550 heures à 17dh l’heure
TAF :
analyser et calculer l’écart global.
1- Détermination de la
Qté préétablie et le Mod. préétabli :
Qp = 1,20 x
1.200 = 1.440 Qr = 1,50
x 1.200 = 1.800
Cp = 1.440
x 60 = 86.400 Cr =
1.800 x 50 = 90.000
Mp =
(500/1.000) x 1.200 = 600 x 15 = 9.000
Mr = 550 x 17 = 9.350
2- l’écart global :
Cr - Cp = (90.000 +
9350) - (86.400 + 9.000)
= 3.950
Analyse :
Ecart / MP :
E (Q) = (1.800 - 1.400) x 60 = 21.600 3.600
E (P) = (50 - 60)
x 1.800 = (-) 18.000
3.950 défavorable
Ecart / MOD :
E (Q) = (550 - 600) x 15 = (-) 750 350
E (P) = (17 - 15)
x 550 = 1.100
Section 3: Les écarts sur
charges indirectes :
A)
Notion d’activité :
Pour les écarts sur charges indirectes il faut prendre en
considération la notion d’activité.
L’activité d’un atelier de production par exemple est
mesurer on unité d’œuvre (heure de fonctionnement des machine, HMOD,…).
Ainsi à chaque niveau d’activité correspond un certain
niveau de production, on distingue généralement 3 niveaux d’activités :
1) L’activité normale :
Elle est définie par l’entreprise on prenant en compte un
certain nombre de facteur (objectif, nature des machines, ambition des
ouvriers, expérience du passé) à cette activité normale correspond une
production dite également normale.
Exemple : la société FARAH estime que compte tenu de
l’état de ses équipements, de son expérience l’atelier de production doit
normalement fonctionné pendant 1.000H machine et produire 500 unité de
production. L’activité normale est donc une activité logique, possible et
souhaitable.
2) L’activité réelle :
C’est le nombre d’unité d’œuvre réellement utilisée pour
avoir la production réelle.
Exemple : Pour le mois de Mars la comptabilité
analytique montre que l’atelier à fonctionner pendant 950 H machine et il a
produit 480 unités.
3) L’activité préétablie :
C’est le nombre d’U.O qu’il faut prévoir pour réaliser la
production réelle pour notre exemple elle est de : Ap = An / Pn = 1.000 x
480 / 500 = 960
B)
L’écart global :
Supposons que le coût prévu de L’UO est de 15dh (10dh de
frais variables et 15dh de frais fixes) alors que le CR de l’UO et de 16dh
donc :
Écart global = CR - CV
= (950 x 16) - (960 x 15) =
800 Défavorable
CR = activité réelle x CR de l’unité d’œuvre
CP = activité préétablie x CP de l’unité d’œuvre
Section 4 : L’analyse de
l’écart global :
L’écart global sur charges indirectes est analysé en 3 sous
écart :
A)
Ecart sur rendement :
E/R = (activité réelle - activité préétablie) x C prévu de
L’UO
E/R = (950 - 960) x 15 = - 150
favorable
C’est un écart favorable car au lieu des 960 UO prévu on n’a
consommés réellement que 950. Ce qui donne à l’entreprise une économie de 10 UO
à 15dh l’UO.
B)
Ecart / activité :
E/A = (AN - AR) x charges fixes unitaires
E/A = (1.000 - 950) x 5 = 250
défavorable
L’écart est défavorable car on supporte les même charges
fixes quelque soit le volume d’activité.
C)
Ecart sur budget :
E/B = budget réel - budget flexible
E/B = 15.200 - 14.500 = 700
défavorable
Acticité normale
|
Activité réelle
|
|
Coût variable
|
10.000
|
9.500
|
Coût fixe
|
5.000
|
5.000
|
Total
|
15.000
|
14.500
|
Budget flexible
Cet écart provient des prévisions au moment de l’élaboration
du budget flexible. A ce moment des erreurs de prévision peuvent être commises
sur le niveau général des prix.
Section 5 : L’imputation
rationnelle des charges fixes :
A)
Exemple :
La société COMA fabrique des vestes, pour le mois de
novembre, décembre et janvier la production a été respectivement de :
Novembre 800
|
Décembre 1.000
|
Janvier 1.200
|
|
Charges
variables
|
32.000
|
40.000
|
48.000
|
Charges fixes
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
Total
|
48.000
|
56.000
|
64.000
|
CRU
|
60
|
56
|
53,33
|
Charges variables unitaires :
Novembre = 40 (32.000 / 800)
Décembre = 40 (40.000 / 1.000)
Janvier = 40 (48.000 / 1.200)
Les charges variables sont
proportionnelles au volume d’activité
Les charges fixes : Novembre = 20 (16.000 / 800)
Décembre = 20 (16.000 / 1.000)
Janvier = 20 (16.000 / 1.200)
Les charges fixes évoluent selon
une fonction décroissante du volume d’activité.
Remarque :
Les variations du coût de revient
unitaire sont dus au charges fixes car les charges variables unitaires sont
constantes.
Pour déterminer les
responsabilités on élimine l’influence des charges fixes sur le coût de
revient, cette élimination constitue l’imputation rationnelle des charges
fixes.
B)
L’imputation rationnelle des charges fixes :
1)
L’activité normale :
2)
L’activité réelle :
3)
Taux ou coefficient
d’activité :
C’est le rapport de l’activité
réelle / l’activité normale :
E = AR / AN
L’utilité de ce taux est l’imputation rationnelle dans les
coûts des charges de structures calculés et non des charges de structures
constatés.
Exemple :
A partir de ses expériences passés l’entreprise COMA à fixé
une activité normale de 1.000 vestes / mois.
- calculer le coefficient d’activité pour le mois de
novembre, décembre et janvier.
EN = 800 / 1.000 = 0,8 (sous activité, C de chômage, mali de
sous activités)
ED = 1.000 / 1.000 = 1
EJ = 1.200 / 1.000 =
1,2 (sur activité, boni sur activité)
E = 1,8
Novembre = 800
|
E = 1
Décembre = 1.000
|
E = 1,2
Janvier = 1.200
|
|
C variables
|
32.000
|
40.000
|
48.000
|
C fixes
|
12.800
|
16.000
|
19.200
|
Total
|
44.800
|
56.000
|
67.200
|
CR unitaire
|
56
|
56
|
56
|
L’imputation rationnelle des charges fixes à pour but de
transformer les charges fixes on charges proportionnelles ou variables.
Section 6 : Les budgets :
On appel budget flexible un budget donnant les coût d’un
centre d’activité pour chacun des niveaux d’activités possible en tenant compte
de l’activité normale du centre.
Exercice d’application :
Pour le mois de mars 2007 la société MAROC CUIR a établie
une fiche de coût standard unitaire pour les chaussures H à la base d’une
production normale de 2.400 paires. Dans cette fiche on lit :
-
MOD atelier 2 : 0,85 à 12dh
l’heure
-
Section atelier 2 : 0,85 UO à
66dh l’U.O dont 22dh de charges fixes
A la fin du mois la comptabilité analytique donne le CP
suivant :
Chaussures pour
hommes
|
|||
Quantité
|
Prix unitaire
|
Montant
|
|
Consommation
MOD
Charges atelier
2
|
2.800
2.000
2.000
|
153,23
12
67,20
|
149.048
24.000
134.400
|
Coût de
production
|
2.500
|
122,9792
|
307.448
|
TAF :
-
Dresser le tableau comparatif du
CR, CP et celui des charges indirectes de la production des chaussures pour
hommes
-
Analyser l’écart sur charges
variables
.
Standards
|
Budget réel
|
Budget préétabli
|
BIR / AR
|
BIR / AP
|
AN : 2.040
(0,85 x 2.400)
|
(CV x AR) + F
(44x2.000)+44.800
|
(CV + F) x AR
(44+ 22) x 2.000
|
(CV + F) x AP
(44 + 22) x 2.125
|
|
PN = 2.400
|
||||
CF = 44.880
(22 x 2.040)
|
||||
F = 22
|
||||
CV global =
89.760
|
||||
V unitaire = 44
(66 -22)
|
||||
Total
|
134.400
|
132.800
|
132.000
|
140.250
|
1) Ecart sur budget = b réel - b flexible = 134.400 - 132.000 = 1.600 Défavorable
2) Ecart sur activité = activité normale - activité réelle =
132.800 - 132.000 = 800 Défavorable
3) Ecart sur rendement = BIR/AR - BIR/AP = -8250 Favorable
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