Depuis
longtemps l’évaluation de la performance d’une entreprise s’est contentée sur
des critères exclusivement financiers en ignorant que la notion de la performance
est multidimensionnelle. Ce n’est qu’à partir des années 80 que le débat sur
cet aspect a fait un étendu relance rendant hommage à l’aspect non financier de
la performance. Devant ce constat, l’entreprise moderne se trouve à
l’obligation d’évaluer sa performance en tenant compte de toutes ses facettes sur
le plan financier et non financier.
I.
Les indicateurs de performances :
notion et classification
1. Définition
et caractéristiques de l’indicateur de performance
Un indicateur de
performance est une information devant aider un acteur, individuel ou plus
généralement collectif, à conduire le cours d’une action vers l’atteinte d’un
objectif ou devant lui permettre d’en évaluer le résultat. L’indicateur n’est pas une mesure objective
mais il est construit par l’auteur, en relation avec les objectifs qu’il
poursuit et avec le d’action qu’il conduit. L’indicateur de performance n’est
pas nécessairement un chiffre. Il peut être un jugement qualitatif, un signe
binaire, un graphique …
Un indicateur est
outil de gestion élaboré, réunissant une série d’information :
Sa raison d’être
(objectif stratégique auquel il se rattache), La désignation d’un acteur chargé
de le produire, La désignation d’un acteur responsable de son niveau et censé
maîtriser les leviers d’action correspondants, La périodicité de production et
de suivi de l’indicateur, Sa définition technique : formule de calcul ou
convention de calcul, source nécessaire à sa production, Les modes de
segmentation et de zooming, Les modes de suivi, et Le mode de présentation.
2.
Rôles d’indicateurs
·
Leur établissement
et observation régulière permet d’alerter les dirigeants sur l’évaluation de
l’activité.
·
Les indicateurs de
performance montrent si les objectifs et les résultats ont été atteint ou
pas
·
Les indicateurs de
pilotage : expliquent pourquoi et comment la performance a été atteint
ou pas et sur quel levier on doit agir (variable d’action) pour rectifier la
trajectoire.
3. Les
différents types
Pour en faciliter l'utilisation et mieux en cerner l'usage il est
habituel de classer les indicateurs selon 3 catégories en relation avec le type
d'information transmise et les attentes des décideurs.
·
Indicateurs d’Alerte : Ce
type d'indicateur, signale un état anormal du système sous contrôle nécessitant
une action, immédiate ou non. Un franchissement de seuil critique par exemple
entre dans cette catégorie d'indicateur. Une notion de seuil permet d'affiner
l'information et d'anticiper l'alerte.
·
Indicateurs d’Equilibration :
Ce type d'indicateur étroitement lié aux objectifs est un peu la boussole du
décideur. Il informe sur l'état du système sous contrôle en relation avec les
objectifs suivis. Seront-ils tenus ?
De même, une
notion de seuil permet d'enrichir l'information.
·
Indicateurs d’Anticipation :
Un bon tableau de bord est aussi un instrument de prospective. Un bon tableau
de bord permet de voir un peu plus loin que le bout de son écran et d'envisager
avec une meilleure assise la situation actuelle. Doit-on continuer avec le plan
actuel ? Le réviser ?
Une mesure
plus fine permet non seulement d'ajuster les ressources mais aussi d'évaluer
les possibilités d'accession aux objectifs fixés.
II.
l’évaluation DE LA PERFORMANCE
En ce qui
concerne l’évaluation de la performance, il y en deux notion qui se confondent
à ce niveau, alors qu’il ne devrait plus puisque l’une suppose nécéssairement
l’autre. Il s’agit en fait de la mesure et son paradoxe l’évaluation.
·
La mesure de la
performance : elle permet d’éstimer des grandeurs grâce à des outils
quantitatifs (indice, indicateurs). Elle porte généralement sur l’effet de
l’action entreprise.
·
L’évaluation : c’est
l’aptitude à mesurer et intérpréter une grandeur. Elle porte sur le jugement de
l’action mise en œuvre.
1. Approche
financière : estimation statique et classique
Jadis Les
performances réalisées par une entreprise s’approchent principalement à des
indicateurs financiers et par des seuils de dimension gestionnaire ce qui
justifie la prépondérance de l’approche financière dans l’évaluation de la
performance.
a.
Les types d’indicateurs
financiers
La mesure la
plus facilement disponible est sans doute le résultat comptable de
l’entreprise, tel qu’il apparaît dans les états financiers légaux.
Elle permet
également de dégager des indicateurs d’activité (par exemple le chiffre
d’affaires, la marge commerciale et la production de l’exercice) et des
indicateurs de marge (par exemple les résultats d’exploitation, financier et exceptionnel,
l’excédent brut d’exploitation, le résultat courant avant impôt). Cette
dernière catégorie d’indicateurs appréhende :
·
la profitabilité de
l’entreprise, c’est-à-dire sa capacité à dégager des résultats bénéficiaires,
en d’autres termes sa capacité à se positionner sur un marché (qui se traduit
par un chiffre d’affaires) de façon cohérente avec l’organisation de ses
processus de production (qui se traduit par des coûts).
·
La
rentabilité il est important de rapprocher les indicateurs de résultat
d’autres types de données, et notamment des sommes investies. On ne cherche alors
plus à mesurer la profitabilité de l’entreprise, mais à apprécier si elle est rentable.
·
La productivité est un indicateur qui s’intéresse à
l’utilisation efficiente de la capacité de production; consiste à mesurer les
gains générés par l’entreprise et à savoir comment ces gains ont été répartis.
Le critère de mesure est le surplus de productivité, le surplus de productivité global étant la différence entre le volume des ventes et le volume des charges.
Le critère de mesure est le surplus de productivité, le surplus de productivité global étant la différence entre le volume des ventes et le volume des charges.
b. Les
limites des indicateurs financiers
Malgré cette
multitude d’indicateurs financiers de la performance, l’approche financieré a
été fortement critiqué pour l’estimation insufisante et mono-dimentionnelle du
concept de performance globale de l’entreprise. Ainsi les critiques adressés à
l’encontre de cette approche s’argumentent par :
·
Le biais court terme : Les
indicateurs financiers donnent une vision à court de la performance, L’appréhension
de la performance s’en trouve donc faussée.
Les
entreprises ont donc besoin d’indicateurs plus prédictifs de la performance
future.
·
Le signal tardif : Le
délai entre les décisions managériales et leur traduction dans les indicateurs
financiers peut être important. Le signal apporté aux responsables par les
indicateurs financiers est peu réactif, ce qui est un handicap dans un contexte
changeant.
·
La prise de décision : Une
autre limite des indicateurs financiers est liée à leur caractère synthétique. Ils
se limitent seulement à apprécier le résultat sans donner les causes qui l’ont
déduit. Il faut pouvoir établir un lien
entre le résultat et les causes qui l’ont créé, et identifier en particulier
les décisions managériales qui sont l’origine de ce résultat, car ce sont elles
que l’on peut infléchir pour tenter de corriger la situation.
2. L’approche
non financière (parties prenantes : client, investisseur, Etat, salariés.)
L’approche financiére
dans l’évaluation de la performance et le produit des traveaux principalement
de Kaplan et Northon. Ainsi l’insuffisance des indicateurs financiers ont
milités l’apparition d’autres indicateurs non financiers qui pertmettent de
compléter ceux financiers et éstimer certaines variables motrices qui
conditionnent la perfermance de l’entreprise (satisfact° client, processus
interne, motivation de personnel, plan de formation, l’image de l’entreprise…).
« Les
mesures à court terme devront être remplacées par de multiples indicateurs non
financiers qui constituent de meilleurs cible et une meilleurs valeur
prédictive quant aux objectifs de rentabilité à long terme de
l’entreprise » (cité par LONING et al, 2003 p. 158).
Ainsi une
partie prenante est considérée comme un : « Individu ou groupe
d’individus qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs
organisationnels » ou
«
Ensemble des personnes ou groupes qui sont susceptibles d’affecter et/ou d’être
affectés par le déroulement (Définition de FREEMAN ( 1974) et approche
éthique)
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