dimanche 20 avril 2014

taux de change

1 ) Définition du taux de change
Le taux de change d’une devise (monnaie) est le cours, c’est à dire le prix, de cette devise par rapport à une autre devise.
Les taux de change, cotés sur les marchés des changes, varient en permanence ; ils varient également en fonction de la place de cotation.
Par contre, le taux de change est une notion à bien distinguer de celle de parité : la parité d’une monnaie par rapport à une autre est le rapport des pairs des deux monnaies, le pair d’une monnaie étant la définition de la valeur externe de cette monnaie par un certain poids d’or ou par une certaine quantité d’une devise-clé. On ne peut dont parler de pair et de parité que dans le cadre d’un système de changes fixes .

2) Les types du taux de change :
Taux de change au certain :
La cotation au certain est un mode d’expression qui s’applique à une devise cotée sur le marché des changes. Avec la cotation au certain, une unité de la monnaie nationale est exprimée en une quantité variable de la devise étrangère avec par exemple 1 euro = 0,85021 $. 

Ce type de cotation est appliqué à Londres, à New-York et depuis la mise en place de la monnaie unique sur toutes les places
de la zone Euro.
Taux de change à l’incertain :
La cotation à l’incertain est un mode d’expression qui s’applique à une devise cotée sur le marché des changes. 

Avec la cotation à l’incertain, une unité de la devise étrangère est exprimée en une quantité variable de la monnaie locale avec par exemple 1$ = 1,25042 euros.

La cotation à l’incertain était appliquée en France jusqu’en fin d’année 1998, date à laquelle avec le passage à l’euro, la cotation au certain s’y est substituée.
Taux de change bilatéral et le taux de change effectif :
Le taux de change bilatéral est le taux de change enter deux monnaies quant au taux de change effectif , il s’agit du  taux de change d'une zone monétaire, mesuré comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et concurrents.
On mesure le taux de change effectif nominal avec les taux de changes nominaux (sans prendre donc en compte les différences de pouvoir d'achat entre les deux devises), et le taux de change effectif réel, avec la prise en compte pour ce dernier des indices de prix et de leurs évolutions.
Taux de change au comptant :
 Le change comptant correspond aux opérations de change pour lesquelles le délai séparant la date d’opération (ou d’engagement) et la date de livraison (ou de valeur) n’excède pas deux jours ouvrables (délai d’usance habituel sur le marché des devises). 

Le marché des changes au comptant, ou spot, est un marché de gré à gré interbancaire extrêmement actif et liquide.
Taux de change à terme :
Le change à terme correspond à des achats ou des ventes de devises au titre desquels les parties décident de différer le dénouement (le délai séparant la date d’engagement et la date de livraison est supérieur à deux jours ouvrables). 

Le cours à terme d’une devise est égal au cours comptant du jour majoré du report ou minoré du déport existant sur la devise concernée. La différence entre le cours spot et le cours à terme s'appelle les points de terme.
 

Si le cours à terme de la devise est supérieur au cours du comptant, le cours à terme est dit en report. Si le cours à terme de la devise est inférieur au cours comptant, le cours à terme est dit en déport.

Le change à terme permet aux importateurs et aux exportateurs de se couvrir contre le risque de variation défavorable du cours d’une devise.

Taux de change fixe :

Le change fixe correspond au cours officiel fixé par les autorités monétaires d’un pays ou d’une zone géographique pour une ou plusieurs devises.

La devise, qui est cotée en change fixe, a généralement des fourchettes de variation lui permettant d'enregistrer des fluctuations entre des plus hauts et des plus bas préétablis qui peuvent entraîner des interventions des autorités monétaires.

Taux de change flottant

Le change flottant est une qualification qui s’applique lorsque la parité d’échange d’une devise contre une autre devise fluctue librement sur le marché des devises en fonction de l’offre et de la demande. 

Le change flottant est le mode de fonctionnement usuel pour les plus grandes monnaies planétaires à l’exemple du dollar US, du yen japonais ou de l’euro.

3) Les facteurs influant la formation du taux de change :
Il y a trois facteurs économiques influencent la formation des taux de change on les appelle les « trois fondamentaux »
1)      La balance des transactions courantes :
Si les exportations de biens et de services d’un pays vers les Etats-Unis sont inferieures aux importations de biens et de services ; on a alors on un déficit du solde de la balance des transactions courantes européenne (vis-à-vis des Etats-Unis).
Si les exportations sont supérieures aux importations, si les sorties d’€uro sont supérieures aux entrées de $, si la demande de $ et plus forte que la demande d’€uro, et enfin si la demande de $ est supérieure à l’offre de $ alors il y a une hausse  du cours du $ par rapport à l’€uro.
Baisse du taux de change de l’euro par rapport au dollars( il va falloir plus d’euros pour avoir 1$)
On en conclu qu’une balance courante excédentaire apprécie le taux de change et une balance courante déficitaire le déprécie.

2)      Le différentiel d’inflation :
 Il se définit comme l’écart entre le taux d’inflation du pays et celui de ses partenaires commerciaux.
 Si les sorties d’€ sont supérieures aux entrées de dollars, si la demande de dollars est supérieure à la demande d’€ et si la demande de dollars est supérieure à l’offre de dollars alors il va y avoir une hausse du cours du $ par rapport à l’€ jusqu’à ce que cette hausse compense le différentiel d’inflation (ex : 1,0989€=1$ l’ordinateur américain coûtera 1010 x 1,0891 soit 1100€ à l’acheteur de la zone  €).

3)      Les taux d’intérêt :
Leur influence est évidente : si un pays augmente ses taux d’intérêt, alors les placements qu’il propose deviennent plus attractifs. Son taux de change va s’apprécier.
Si l’entrée de $ est supérieure à la sortie d’euros, si la demande d’euros est supérieure à la demande de $ et si l’offre de $ est supérieure à la demande de $, alors il va y avoir une  baisse du cours du $ par rapport à l’€.
En outre, il y a d’autres facteurs qui influencent formation des taux de change , et qui sont :
1)      Les prix de monnaies
Dans la théorie de la parité du pouvoir d'achat la monnaie d'un pays dont le taux d'inflation est supérieur à celui de ses partenaires doit se déprécier. Cette dépréciation est surtout fonction de la place qu'occupe le pays concerné, son pouvoir de négociation sur le marché ainsi que la compétitivité de ses produits sur l'échiquier international.
2)      Le solde courant
La monnaie d'un pays dont le solde courant est négatif doit se déprécier si les monnaies qui sont prises comme devises accusent un solde courant positif. Cette situation affecte l'appréciation et la dépréciation du cours de change de l'une ou de l'autre pays considéré.
3)      Le taux de change futur
Dans un pays où la stabilité de la monnaie nationale n'est pas garantie, les opérateurs économiques ont tendance à se procurer une devise en vue de se couvrir. Dans ces conditions, la devise est demandée pour motif de spéculation.
Sachant que les taux de change ne varient pas seulement pour égaliser internationalement le prix des biens et services échangés, il convient de savoir à la longue aussi pour égaliser les retours attendus des actifs financiers. Comme une monnaie sera plus demandée selon qu'on s'attend à une hausse de taux de change dans le futur, cela va entraîner une hausse de taux de change si l'offre ne s'adapte pas.
4)      Les valeurs futures des monnaies
Soit la monnaie A d'un pays V et la monnaie B d'un pays W. le taux de change entre les deux monnaies sera celui qui va équilibrer le rapport des valeurs de deux pays ; ainsi, un tel prix relatif est fondé sur la rareté et l'utilité. Cette rareté se mesure par le rapport de coefficient d'expansion des unités monétaires respectivement M.A et M.B.
L'unité quant à elle se mesure par le rapport de coefficient de croissance réelle de production des biens et services échangeables P.A et P.B. Ainsi les indicateurs d'inflation monétaire seront donnés par : M.A/P.A et M.B/P.B.
Si l'expansion de la demande intérieure est relativement moindre que celle de la monnaie demandée, la balance de payements devient excédentaire, la masse monétaire augmente plus que la demande intérieure en raison de l'accroissement des avoirs extérieurs nets. Le taux de change se prête à une réévaluation qui peut conduire à l'appréciation de la monnaie nationale.
5)      Les prix relatifs des biens et services
Le taux de change est aussi fonction du rapport des niveaux des prix dans les pays respectifs. Un pays exposé à la concurrence internationale doit faire le nécessaire pour maintenir sa compétitivité. Ainsi, lorsque le pays a des coûts de production qui croissent plus vite que ses partenaires, cela entraîne une détérioration du rapport : Pi/Px où
Pi = le prix à l'intérieur et Px = le prix à l'extérieur.
Cette détérioration entraîne une augmentation de la demande de monnaie et par-dessus le marché une modification du taux de change, ce qui fait qu'un pays dont les coûts augmentent rapidement que ceux des autres, devient moins compétitif et perd les parts de marché au détriment de sa balance commerciale.

6)  Le régime de taux de change :
Régime de change : Les échanges internationaux de biens de services ou de capitaux nécessitent un échange de monnaie, puisque chaque pays (ou ensemble de pays pour les pays de la zone euro, par exemple) a sa propre monnaie.

Il se pose alors  trois sortes de questions:
la convertibilité : c'est-à-dire la garantie donnée par les autorités monétaires que l'on peut échanger de la monnaie nationale contre une autre.Ceci implique que la monnaie soit cotée sur le marché des changes, marché où se réalise la confrontation Offre/demande de devises. On appelle "devise" une créance libellée dans une monnaie étrangère (pour un américain, le dollar est la monnaie nationale, l'euro est une devise)
les liquidités internationales : quels sont les moyens de paiement acceptés par les pays créanciers des pays débiteurs (en cas de déficit de la balance des paiements) ?
la formation des taux de change (Quantité d'une devise étrangère qui peut être acquise avec une unité de monnaie) : à quel prix les monnaies s'échangent-elles deux à deux?(sur le marché des changes)
-Un régime de change doit en principe régler ces trois questions. On peut opposer deux types de régime de change :
Le régime de changes fixes :
La monnaie nationale a une valeur officielle exprimée par rapport à une "monnaie étalon" (l'or, le dollar ou une combinaison de devises).
La parité est ainsi la valeur officielle d'une monnaie par rapport à une autre, elle est stable puisque les autorités monétaires (Banque Centrale) ont l'obligation d'intervenir sur le marché des changes pour défendre le parité de leur monnaie (grâce à des achats ou à des ventes de devises détenues en réserve).
Lorsque la parité ne peut plus être maintenue, il faut procéder à une modification du taux de change fixé, par une dévaluation, ou une réévaluation de la valeur officielle de la monnaie.
Le régime de changes flottants :
Il n'y a pas d'étalon, il n'existe pas de parité officielle. Le taux de change d'une monnaie varie librement sur le marché des changes, en fonction de l'offre et de la demande pour cette monnaie. On peut demander de la monnaie parce qu'on achète des produits à l'étranger, parce qu'on veut acheter des titres à l'étranger ou pour des tas d'autres raisons.
Le cours suit la tendance du jour : on parle d'appréciation ou de dépréciation de la monnaie quand il varie.
La Banque centrale n'a plus d'obligation d'intervention quant à la valeur de sa monnaie par rapport aux autres (mais elle peut toujours intervenir pour limiter l'ampleur des variations).
C'est le régime de changes en vigueur aujourd'hui
.







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