samedi 19 avril 2014

marché de change: synthèse de cours

Synthèse du cours
I-                    Système monétaire international
Le SMI est un ensemble de lois, mécanismes et règles qui ont pour objectif de fournir, gérer et contrôler la liquidité internationale. Il doit permettre à des agents économiques résidents de faire des échanges internationaux, ce qui a émergé la nécessité d’un accord dans une logique d’acceptation.
L’accord de Bretton Woods signé en 1944 est un accord ayant pour objet d’assurer la stabilité du SMI à travers des clauses. La principale étant l’acceptation du dollar comme monnaie de référence convertible en or. En effet, après la seconde guerre mondiale les Etats Unis étaient un pays fort aidant à reconstruire l’Europe et a, par conséquent, réussi à imposer le dollar comme monnaie de référence. Ce dernier était calculé par rapport à l’or de par la détention des E.U. des ¾ des réserves mondiales d’or. C’est la raison pour laquelle les politiques monétaires des états signataires dépendaient de celle des Etats-Unis. En outre, les règles d’accompagnement des clauses de l’accord de Bretton Woods demandaient aux banques centrales des pays adhérents de faire un effort au niveau de leurs politiques monétaires pour chercher à stabiliser la valeur du dollar avec une marge de plus ou moins 1% ; ainsi que d’assurer l’équilibre à travers des opérations d’achat et de vente. A l’issu de cet accord, le SMI se caractérisait par une absence du risque de change en raison de l’utilisation unique du dollar dans l’échange international. En 1969, le droit de tirage spécial  a été créé par le FMI pour soutenir le système de parités fixes de Bretton Woods. C’est une monnaie internationale entre banques centrales.
Cependant, certains facteurs ont favorisé l’émergence d’autres monnaies fortes au détriment du dollar. Il s’agit principalement de la guerre de Vietnam qui a influencé fortement les ressources des Etats Unis ainsi que la décolonisation qui a donné lieu à des Etats autonomes avec leurs propres politiques monétaire. En effet, l’insolvabilité des E.U. et la restructuration d’autres économies comme celle japonaise ou allemande va démontrer la force d’autres monnaies ce qui va engendrer le passage d’un système de change fixe à un système de change flottant avec un taux de plus ou moins 2,25%. Il faut signaler qu’il y a des pays qui avaient pour un système de change fixe avec une parité glissante.
Après l’effondrement du système de Bretton Woods, en 1973, la valeur du DTS a été déterminée par rapport à un panier de monnaies qui comprend actuellement le dollar, l’euro, la livre sterling et le Yen.
II-                  Risque de change
À l’époque de l’étalon-or, il n’y avait pas de problème de risque de change. Après l’effondrement de Bretton Woods, le risque de change a émergé, principalement dans les années 50/60.
Le système de BW est un accord qui permettait d’assurer la stabilité du système monétaire international à travers un certain nombre de clauses :
-          La monnaie de référence est le dollar (convertible en or)
-          Les banques centrales des pays qui adhèrent à BW doivent faire des efforts pour la stabilité grâce à un effort de leur politique monétaire pour chercher à stabiliser la valeur du dollar par rapport à une marge de +/- 1% (à travers l’achat et la vente)
À ce moment là, il y avait absence du risque de change. Cependant, les économies européenne et japonaise, après leur reconstruction post Seconde Guerre Mondiale, ont réussi à récupérer leur place dans le commerce international puisqu’elles avaient leur propre monnaie. Les agents économiques ont donc préféré ces monnaies car la conversion du dollar en or a commencé à poser problème (les Etats-Unis ont commencé à se désengager). Dans la même époque, on ne parlait toujours pas d’un risque de change car le dollar était toujours utilisé comme monnaie de référence.
Grâce aux multinationales, les économies vont se développer. Mais le bilan de ces multinationales va commencer à connaître des problèmes au niveau des monnaies libellées en devises étrangères. Il s’agissait d’un problème de consolidation. On a commencé à parler d’un risque de change comptable.
Après l’effondrement du système de BW, le risque de change a émergé.

Définition 
Une fluctuation dans une logique de baisse ou de hausse qui va impacter la valeur de la monnaie et influencer le compte d’agents économiques
Emergence: 3 catégories de risque
1.      Un risque comptable : Les banques centrales  des autres pays n’ont pas pu maitriser la valeur de leur monnaie dans une fourchette (+ou-1), surtout les multinationales qui devaient consolider leurs bilans sur la base de différentes monnaies. Ceci va donner lieu à un risque de change0a caractère comptable.

2.      Un risque transactionnel : Après l’effondrement du système de brooten woods, les Etas unis n’ont pas pu honorer leurs engagements, les autres pays vont refuser de fournir des efforts pur maintenir la stabilité du dollar, le système de change deviendra flottant c’est à dire que la variation des monnaies dépendra du marché et non par rapport a la monnaie de référence (le dollar). Ceci va engendrer un risque de plus : un risque de change transactionnel.  l’exposition de transaction n’est pas liée à la consolidation d’une unité juridique libellant ses comptes dans une autre monnaie, mais à des flux en devises étrangères qui découlent d’un engagement contractuel, d’une transaction, et qui sont donc caractérisés par un très haut degré de certitude.


De ce fait le caractère du risque deviendra universel. Ceci poussera les agents économiques à adopter un nouveau comportement à savoir la spéculation, la logique de placement des monnaies internationales au niveau international leur sera attractive, sans penser à investir.
A un certain moment, la spéculation va poser problème, ( un agent  économique ne trouvera pas la monnaie internationale dont il a besoin pour régler des transactions). Il faudra dés lors trouver une solution.
On va penser à organiser et structurer la spéculation à travers des accords de gré à gré entra agents  puis on va penser à mette au niveau du marché des capitaux une structure qui va résoudre le problème de risque de change transactionnel à savoir : Le marché des changes.

3.      Risque économique : la logique de mondialisation et globalisation va poser problème de compétitivité des entreprises au niveau national et international, vers les années 80 un risque de change économique va apparaitre, ce risque concerne n’importe quel agent économique situé au niveau d’une économie globalisée

III-                Marché de change
Naissance
L‘initiative de mettre en place un marché des changes revient aux banques, ces dernières avaient décidé de créer une structure au sein du marché des capitaux dans le but de  faciliter la rencontre des agents économiques, éviter la dépendance vis à vis des banques centrales ainsi que résoudre le problème d’exposition des agents économiques au  risque de change transactionnels.
Définition 
Marché des changes : Etait au début un marché au comptant, c’est un marché sur lequel s’échangent les devises les unes contre les autres.
 Intervenants 
En effet, dans une logique de gestion de trésorerie, les banques sont les véritables intervenants sur le marché des changes.
Le marché des changes est également attractif pour les particuliers qui souhaitent effectuer des placements, ainsi que pour les entreprises, qui dans une perspective  de placement et de réduction  du problème de risque de change  (gestion de trésorerie), s’orientent vers le marché des changes. Toutefois ces agents sont amenés à obligatoirement passer  par les banques.
Afin d’intervenir sur le marché des changes, la banque fait appel aux preneurs et faiseurs d’ordres (courtiers) qui interviennent pour son compte.
Il est à noter que les banques centrales peuvent se placer comme un agent qui cherche à placer. Mais leur rôle essentiel consiste à défendre la valeur de leur monnaie en procédant en tant qu’acteur (mais seulement pour les banques centrales des pays dont les monnaies existent sur le marché des changes seuls) et agir sur l’offre et la demande.  La banque centrale du Maroc par exemple ne peut intervenir que pour placer, le dirham n’étant pas vendu et acheté sur le marché des changes.
Le marché interbancaire est un marché continu (réaliser des achats et ventes à n’importe quel moment)
Le marché de change ne permet pas la gestion du risque mais plutôt sa négociation. Il y a deux types de comportements au niveau du marché de change :
-          Couverture 
-          Spéculation
Les deux comportements nécessitent un arbitrage.
-          Position courte : vous êtres redevables plus que ce que vous allez encaisser
-          Position longue : vous allez encaisser un montant supérieur à celui de vos engagements

Types de marché de change 
Marché de change au comptant : deux types de cotation
-          Cotation au certain : De combien de quantités de monnaie nationale a-t-on besoin pour acheter ?
-          Cotation à l’incertain : De combien de quantités de monnaie étrangère a-t-on besoin pour avoir une monnaie nationale ?
Le marché de change a été un marché au comptant lorsqu’il a été mis en place pour résoudre le problème de liquidité et de dépendance vis-à-vis des banques centrales.
IV-               Les zones monétaires

Une zone monétaire est un accord entre deux ou plusieurs pays pour utiliser une seule monnaie dans leurs transactions internationales.

Elle découle d’une logique de gestion du risque de change passive. En effet, il existe deux types de gestion du risque de change.

  1. Gestion du risque de change active : l’agent économique va lui-même chercher à se protéger et gérer le risque de change.
  2. Gestion du risque de change passive : elle vient indirectement d’un certain nombre de variables et notamment à travers les zones monétaires. C’est le fait de profiter d’une action qui n’émane pas de votre part mais qui vous permet de vous prémunir du risque de change.

Les zones monétaires sont de deux types :

  1. Zone monétaire explicite : vient d’un accord formel entre pays
  2. Zone monétaire implicite : il n’y a pas d’accord formel mais les pays se mettent d’accord implicitement dans une logique de transaction.

Les zones monétaires ne sont pas créées pour gérer le risque de change, ce n’est pas leur objectif principal mais plutôt une conséquence de leur mise en place.

Théorie des zones monétaires optimales

Développée par Mundell, elle stipule qu’une zone monétaire est optimale lorsqu’elle permet d’assurer la mobilité des facteurs de production. Elle doit pouvoir gérer les chocs asymétriques des pays qui sont dus à leur hétérogénéité, c’est à dire leurs positions différentes en termes de croissance, chômage, inflation, récession..
Pour lui, il ne peut y avoir de zone monétaire optimale sans qu’il y ait d’intégration économique. Il faut chercher l’homogénéité pour régler les chocs asymétriques, à travers :

-          La mobilité des facteurs de production
-          L’intégration des marchés de capitaux (allocation des ressources rares vers l’investissement productif)

Ceci nécessite des politiques économiques communes :

-          Politiques budgétaires communes : avoir un budget global commun
-          Politiques monétaires communes : une seule monnaie qui la stabilisation du cours de change.

Au niveau de la zone, dans ses relations internes, il n’y a pas de risque de change mais au niveau de ses relations externes, le risque de change existe dans il faut d’autres moyens pour le gérer.

L’adhésion à une zone monétaire permet d’obtenir une stabilisation au niveau de la zone, c’est l’objectif principal, après vient la conséquence de la gestion du risque de change. Il s’agit d’une conséquence et non pas d’un objectif de création de la zone monétaire.










V-                 Gestion du Risque de change
Lorsqu’une entreprise opère au niveau international, elle doit se rendre compte qu’elle sera impactée par le risque de change.

La problématique de départ : comment l’entreprise pourrait gérer un risque de change éventuel ?

Étape 1 : l’entreprise est amenée à effectuer un travail de compréhension (identification ou évaluation) de sa position à un instant T par rapport à l’exposition au risque de change dans une logique managériale et de diagnostic financier. Elle doit identifier sa position en t et dans le futur (t+1)

Étape 2 : identifier le risque et sa nature. Si l’entreprise considère qu’elle est concernée par un risque de change elle doit identifier ce risque et sa nature.

Étape 3 : Ce processus va amener l’entreprise à prendre une décision financière. Nous avons deux cas de figure :

-          L’entreprise accepte le risque : pas de logique de couverture. Cela veut dire que vous ne faites aucun travail pour gérer le risque de change. Absence d’action. C’est une stratégie financière de gestion du risque de change

-          L’entreprise n’accepte pas le risque de change : elle doit donc trouver une solution pour se couvrir. Cette non-acceptation du risque de change se fait à des degrés : soit elle est totale, soit elle est partielle. Elle va donc chercher des moyens de couverture et y allouer des ressources.

-       - Couverture partielle (sélective) du risque de change : On peut décider de ne couvrir qu’une partie des opérations étrangères. Cette politique suppose qu’on a défini les critères quant au risque qu’on accepte de prendre et qu’on a anticipé l’évolution prochaine des cours d’une devise.


- Couverture systématique : Elle consiste à se couvrir automatiquement dès l’instant où apparaît un engagement ou un avoir en devises.

Les techniques de couverture 

1. Techniques de couverture intérieures (logique = réduire le RC)

Consiste à réduire le risque de change et non le transférer. La gestion du risque dans ce cas se fait en imposant un contrat où l’on se met d’accord sur des clauses. Plusieurs techniques peuvent être utilisées comme le choix d’une monnaie de facturation (nationale ou étrangère), le termaillage, les clauses d’indexation, la compensation bilatérale ou le netting entre groupes multinationaux.

2. Techniques de couverture extérieure (Logique = élimination du RC)

Consistent à le transférer le risque à un autre agent économique qui accepte d’entrer en accord avec vous. Ces techniques de couverture se basent sur trois produits qui sont :

-   Les contrats à terme : Les contrats à terme permettent à une entreprise de fixer le taux de change auquel elle achètera ou vendra une somme donnée en monnaie étrangère (soit à une date fixe, soit à l’intérieur d’une période fixe). C’est une logique de couverture pour se prémunir contre le risque de change. Elle n’implique ni gain ni perte.

-   Les swaps : supposent la vente et l’achat simultanés (ou l’achat et la vente) d’une devise étrangère peuvent aider les entreprises à faire correspondre les dates des entrées et sorties de devises.

-   Les options : Ces options donnent à une entreprise le droit, mais pas l’obligation, d’acheter ou de vendre à une date ultérieure des devises à un taux de change préétabli.

Exemple
Une entreprise qui achète une option lui donnant le droit de vendre des dollars américains à un taux de change de 0,9635 USD/CAD dans six mois. Si, à ce moment, le taux de change est de 0,9170 USD/CAD, l’entreprise n’exerce pas son droit de vendre ses dollars américains à 0,9635 USD/CAD. Si, toutefois, le taux de change est 0,9855 USD/CAD, alors l’entreprise peut exercer son droit de vendre ses dollars américains au taux de 0,9635 USD/CAD.




Étape 4 : Exige que vous évaluiez périodiquement les résultats. S’il y a problème, il émane certainement soit de la décision soit de la stratégie. La GRC est une logique dynamique il faut à chaque fois l’évaluer et la modifier.

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