Synthèse du
cours
I-
Système monétaire
international
Le SMI est un ensemble de lois, mécanismes et règles qui
ont pour objectif de fournir, gérer et contrôler la liquidité internationale.
Il doit permettre à des agents économiques résidents de faire des échanges
internationaux, ce qui a émergé la nécessité d’un accord dans une logique
d’acceptation.
L’accord
de Bretton Woods signé en 1944 est un accord ayant pour objet d’assurer la
stabilité du SMI à travers des clauses. La principale étant l’acceptation du
dollar comme monnaie de référence convertible en or. En effet, après la seconde
guerre mondiale les Etats Unis étaient un pays fort aidant à reconstruire
l’Europe et a, par conséquent, réussi à imposer le dollar comme monnaie de
référence. Ce dernier était calculé par rapport à l’or de par la détention des
E.U. des ¾ des réserves mondiales d’or. C’est la raison pour laquelle les
politiques monétaires des états signataires dépendaient de celle des
Etats-Unis. En outre, les règles d’accompagnement des clauses de l’accord de
Bretton Woods demandaient aux banques centrales des pays adhérents de faire un
effort au niveau de leurs politiques monétaires pour chercher à stabiliser la
valeur du dollar avec une marge de plus ou moins 1% ; ainsi que d’assurer
l’équilibre à travers des opérations d’achat et de vente. A l’issu de cet
accord, le SMI se caractérisait par une absence du risque de change en raison
de l’utilisation unique du dollar dans l’échange international. En 1969, le
droit de tirage spécial a été créé par
le FMI pour soutenir le système de parités fixes de Bretton Woods. C’est une
monnaie internationale entre banques centrales.
Cependant,
certains facteurs ont favorisé l’émergence d’autres monnaies fortes au
détriment du dollar. Il s’agit principalement de la guerre de Vietnam qui a
influencé fortement les ressources des Etats Unis ainsi que la décolonisation
qui a donné lieu à des Etats autonomes avec leurs propres politiques monétaire.
En effet, l’insolvabilité des E.U. et la restructuration d’autres économies
comme celle japonaise ou allemande va démontrer la force d’autres monnaies ce
qui va engendrer le passage d’un système de change fixe à un système de change
flottant avec un taux de plus ou moins 2,25%. Il faut signaler qu’il y a des
pays qui avaient pour un système de change fixe avec une parité glissante.
Après
l’effondrement du système de Bretton Woods, en 1973, la valeur du DTS a été
déterminée par rapport à un panier de monnaies qui comprend actuellement le
dollar, l’euro, la livre sterling et le Yen.
II-
Risque de change
À l’époque de
l’étalon-or, il n’y avait pas de problème de risque de change. Après
l’effondrement de Bretton Woods, le risque de change a émergé, principalement
dans les années 50/60.
Le système de BW est un accord qui
permettait d’assurer la stabilité du système monétaire international à travers
un certain nombre de clauses :
-
La monnaie de référence est le
dollar (convertible en or)
-
Les banques centrales des pays
qui adhèrent à BW doivent faire des efforts pour la stabilité grâce à un effort
de leur politique monétaire pour chercher à stabiliser la valeur du dollar par
rapport à une marge de +/- 1% (à travers l’achat et la vente)
À ce moment là, il y avait absence du
risque de change. Cependant, les économies européenne et japonaise, après leur
reconstruction post Seconde Guerre Mondiale, ont réussi à récupérer leur place
dans le commerce international puisqu’elles avaient leur propre monnaie. Les
agents économiques ont donc préféré ces monnaies car la conversion du dollar en
or a commencé à poser problème (les Etats-Unis ont commencé à se désengager).
Dans la même époque, on ne parlait toujours pas d’un risque de change car le
dollar était toujours utilisé comme monnaie de référence.
Grâce aux multinationales, les économies
vont se développer. Mais le bilan de ces multinationales va commencer à
connaître des problèmes au niveau des monnaies libellées en devises étrangères.
Il s’agissait d’un problème de consolidation. On a commencé à parler d’un
risque de change comptable.
Après l’effondrement du système de BW,
le risque de change a émergé.
Définition
Une fluctuation dans une logique de
baisse ou de hausse qui va impacter la valeur de la monnaie et influencer le
compte d’agents économiques
1.
Un
risque comptable : Les banques centrales des autres pays n’ont pas pu maitriser la
valeur de leur monnaie dans une fourchette (+ou-1), surtout les multinationales
qui devaient consolider leurs bilans sur la base de différentes monnaies. Ceci
va donner lieu à un risque de change0a caractère comptable.
2.
Un
risque transactionnel : Après
l’effondrement du système de brooten woods, les Etas unis n’ont pas pu honorer
leurs engagements, les autres pays vont refuser de fournir des efforts pur
maintenir la stabilité du dollar, le système de change deviendra flottant c’est
à dire que la variation des monnaies dépendra du marché et non par rapport a la
monnaie de référence (le dollar). Ceci va engendrer un risque de plus : un
risque de change transactionnel. l’exposition de
transaction n’est pas liée à la consolidation d’une unité juridique libellant
ses comptes dans une autre monnaie, mais à des flux en devises étrangères qui
découlent d’un engagement contractuel, d’une transaction, et qui sont donc
caractérisés par un très haut degré de certitude.
De ce fait le caractère du risque
deviendra universel. Ceci poussera les agents économiques à adopter un nouveau
comportement à savoir la spéculation, la logique de placement des monnaies
internationales au niveau international leur sera attractive, sans penser à
investir.
A un certain moment, la spéculation va
poser problème, ( un agent économique ne
trouvera pas la monnaie internationale dont il a besoin pour régler des
transactions). Il faudra dés lors trouver une solution.
On va penser à organiser et structurer
la spéculation à travers des accords de gré à gré entra agents puis on va penser à mette au niveau du marché
des capitaux une structure qui va résoudre le problème de risque de change
transactionnel à savoir : Le marché des changes.
3.
Risque économique : la
logique de mondialisation et globalisation va poser problème de compétitivité
des entreprises au niveau national et international, vers les années 80 un
risque de change économique va apparaitre, ce risque concerne n’importe quel
agent économique situé au niveau d’une économie globalisée
III-
Marché de change
Naissance
L‘initiative de mettre en place un marché des changes
revient aux banques, ces dernières avaient décidé de créer une structure au
sein du marché des capitaux dans le but de
faciliter la rencontre des agents économiques, éviter la dépendance vis
à vis des banques centrales ainsi que résoudre le problème d’exposition des
agents économiques au risque de change
transactionnels.
Définition
Marché des
changes : Etait au début un marché au comptant, c’est un marché sur lequel
s’échangent les devises les unes contre les autres.
Intervenants
En effet, dans une
logique de gestion de trésorerie, les banques sont les véritables intervenants
sur le marché des changes.
Le marché des changes
est également attractif pour les particuliers qui souhaitent effectuer des
placements, ainsi que pour les entreprises, qui dans une perspective de placement et de réduction du problème de risque de change (gestion de trésorerie), s’orientent vers le
marché des changes. Toutefois ces agents sont amenés à obligatoirement
passer par les banques.
Afin d’intervenir sur
le marché des changes, la banque fait appel aux preneurs et faiseurs d’ordres
(courtiers) qui interviennent pour son compte.
Il est à noter que les
banques centrales peuvent se placer comme un agent qui cherche à placer. Mais
leur rôle essentiel consiste à défendre la valeur de leur monnaie en procédant
en tant qu’acteur (mais seulement pour les banques centrales des pays dont les
monnaies existent sur le marché des changes seuls) et agir sur l’offre et la
demande. La banque centrale du Maroc par
exemple ne peut intervenir que pour placer, le dirham n’étant pas vendu et
acheté sur le marché des changes.
Le marché
interbancaire est un marché continu (réaliser des achats et ventes à n’importe
quel moment)
Le marché de change ne
permet pas la gestion du risque mais plutôt sa négociation. Il y a deux types
de comportements au niveau du marché de change :
-
Couverture
-
Spéculation
Les deux comportements
nécessitent un arbitrage.
-
Position courte : vous êtres redevables plus
que ce que vous allez encaisser
-
Position longue : vous allez encaisser un
montant supérieur à celui de vos engagements
Types de marché de change
Marché de change au
comptant : deux types de cotation
-
Cotation au certain : De combien de quantités
de monnaie nationale a-t-on besoin pour acheter ?
-
Cotation à l’incertain : De combien de
quantités de monnaie étrangère a-t-on besoin pour avoir une monnaie
nationale ?
Le marché de change a
été un marché au comptant lorsqu’il a été mis en place pour résoudre le
problème de liquidité et de dépendance vis-à-vis des banques centrales.
IV-
Les
zones monétaires
Une zone monétaire est un accord
entre deux ou plusieurs pays pour utiliser une seule monnaie dans leurs
transactions internationales.
Elle découle d’une logique de gestion du risque de change passive. En
effet, il existe deux types de gestion du risque de change.
- Gestion du risque de change
active : l’agent économique va lui-même chercher à se
protéger et gérer le risque de change.
- Gestion du risque de change passive : elle vient indirectement d’un certain nombre de variables et notamment à travers les zones monétaires. C’est le fait de profiter d’une action qui n’émane pas de votre part mais qui vous permet de vous prémunir du risque de change.
Les zones monétaires sont de deux types :
- Zone monétaire
explicite : vient d’un accord formel entre pays
- Zone monétaire
implicite : il n’y a pas d’accord formel mais les pays se
mettent d’accord implicitement dans une logique de transaction.
Les zones monétaires ne sont pas créées pour gérer le risque de change, ce
n’est pas leur objectif principal mais plutôt une conséquence de leur mise en
place.
Théorie des zones
monétaires optimales
Développée par Mundell, elle stipule qu’une zone monétaire est optimale
lorsqu’elle permet d’assurer la mobilité des facteurs de production. Elle doit
pouvoir gérer les chocs asymétriques des pays qui sont dus à leur hétérogénéité,
c’est à dire leurs positions différentes en termes de croissance, chômage,
inflation, récession..
Pour lui, il ne peut y avoir de zone monétaire optimale sans qu’il y ait
d’intégration économique. Il faut chercher l’homogénéité pour régler les chocs
asymétriques, à travers :
-
La mobilité des facteurs de
production
-
L’intégration des marchés de capitaux
(allocation des ressources rares vers l’investissement productif)
Ceci nécessite des politiques économiques communes :
-
Politiques budgétaires
communes : avoir un budget global commun
-
Politiques monétaires
communes : une seule monnaie qui la stabilisation du cours de change.
Au niveau de la zone, dans ses relations internes, il n’y a pas de risque
de change mais au niveau de ses relations externes, le risque de change existe
dans il faut d’autres moyens pour le gérer.
L’adhésion à une zone monétaire permet d’obtenir une stabilisation au
niveau de la zone, c’est l’objectif principal, après vient la conséquence de la
gestion du risque de change. Il s’agit d’une conséquence et non pas d’un
objectif de création de la zone monétaire.
V-
Gestion du Risque de
change
Lorsqu’une entreprise opère au niveau international,
elle doit se rendre compte qu’elle sera impactée par le risque de change.
La problématique de
départ : comment l’entreprise pourrait gérer un risque de change
éventuel ?
Étape 1 : l’entreprise est amenée à effectuer un travail de compréhension
(identification ou évaluation) de sa position à un instant T par rapport à
l’exposition au risque de change dans une logique managériale et de diagnostic
financier. Elle doit identifier sa position en t et dans le futur (t+1)
Étape 2 : identifier le risque et sa nature. Si l’entreprise considère qu’elle est
concernée par un risque de change elle doit identifier ce risque et sa nature.
Étape 3 : Ce processus va amener l’entreprise à prendre une décision financière.
Nous avons deux cas de figure :
-
L’entreprise accepte le risque : pas de logique de couverture.
Cela veut dire que vous ne faites aucun travail pour gérer le risque de change.
Absence d’action. C’est une stratégie financière de gestion du risque de change
-
L’entreprise n’accepte pas le risque de change : elle doit donc
trouver une solution pour se couvrir. Cette non-acceptation du risque de change
se fait à des degrés : soit elle est totale, soit elle est partielle. Elle
va donc chercher des moyens de couverture et y allouer des ressources.
-
- Couverture partielle (sélective) du risque de
change : On peut
décider de ne couvrir qu’une partie des opérations étrangères. Cette politique
suppose qu’on a défini les critères quant au risque qu’on accepte de prendre et
qu’on a anticipé l’évolution prochaine des cours d’une devise.
- Couverture systématique : Elle consiste à se couvrir automatiquement dès
l’instant où apparaît un engagement ou un avoir en devises.
Les techniques de couverture
1. Techniques de
couverture intérieures (logique = réduire le RC)
Consiste à réduire le risque de change et non le
transférer. La gestion du risque dans ce cas se fait en imposant un contrat où
l’on se met d’accord sur des clauses. Plusieurs techniques peuvent être
utilisées comme le choix d’une monnaie de facturation (nationale ou étrangère),
le termaillage, les clauses d’indexation, la compensation bilatérale ou le
netting entre groupes multinationaux.
2. Techniques de
couverture extérieure (Logique = élimination du RC)
Consistent à le transférer le risque à un autre agent
économique qui accepte d’entrer en accord avec vous. Ces techniques de
couverture se basent sur trois produits qui sont :
- Les contrats à terme : Les contrats à
terme permettent à une entreprise de fixer le taux de change auquel elle
achètera ou vendra une somme donnée en monnaie étrangère (soit à une date fixe,
soit à l’intérieur d’une période fixe). C’est une logique de couverture pour se
prémunir contre le risque de change. Elle n’implique ni gain ni perte.
- Les swaps : supposent la vente
et l’achat simultanés (ou l’achat et la vente) d’une devise étrangère peuvent
aider les entreprises à faire correspondre les dates des entrées et sorties de
devises.
- Les options : Ces options
donnent à une entreprise le droit, mais pas l’obligation, d’acheter ou de
vendre à une date ultérieure des devises à un taux de change préétabli.
Exemple
Une entreprise qui
achète une option lui donnant le droit de vendre des dollars américains à un
taux de change de 0,9635 USD/CAD dans six mois. Si, à ce moment, le taux de
change est de 0,9170 USD/CAD, l’entreprise n’exerce pas son droit de vendre ses
dollars américains à 0,9635 USD/CAD. Si, toutefois, le taux de change est
0,9855 USD/CAD, alors l’entreprise peut exercer son droit de vendre ses dollars
américains au taux de 0,9635 USD/CAD.
Étape 4 : Exige que vous évaluiez périodiquement les résultats. S’il y a problème,
il émane certainement soit de la décision soit de la stratégie. La GRC est une
logique dynamique il faut à chaque fois l’évaluer et la modifier.
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